Le procès contre la Camrail, suite au déraillement de train qui a fait de nombreuses victimes à Eseka, s’est ouvert mercredi en l’absence de l’actionnaire majoritaire, pourtant assigné par le juge des référés.
Au Cameroun, le procès opposant les familles de Madame Enangue Njoh Dorette et Monsieur Tedonzong à la société Camrail s’est ouvert mercredi, 17 mai 2017. Les familles concernées demeurent sans nouvelles de leurs membres depuis le déraillement de train survenu à proximité de la gare d’Esek, ou n’ont pas pu rentrer en possession des dépouilles conservées à la morgue pour défaut d’identification. Elles poursuivent la Camrail, détenue à plus de 60% par le français Bolloré, devant le juge de référé d’heure en heure du Tribunal de grande instance de Douala afin de tenter d’obtenir, dans un délai court, une injonction du tribunal obligeant ladite structure à leur restituer les corps de leurs parents ou à mener des investigations dans le sens de les retrouver.
«Un transporteur doit déposer ses passagers sains et saufs à la ligne de destination. C’est l’une des conditions du contrat de transport lorsqu’on achète un billet. Les familles de ceux qui ont acheté ce billet et devaient être déposés à Douala recherchent ces personnes, physiquement saines et sauves. Si ces passagers, par extraordinaire, sont morts, qu’on nous remette les corps ! Nous demandons l’identification et la remise des corps», a indiqué Me Michel Voukeng, avocat de la partie plaignante, citée sur le site de Le Monde Afrique.
Vincent et Cyrille Bolloré étaient attendus à cette première audience. Ils ont brillé par leur absence. Pour la juge Ebangue citée par le site Le Monde Afrique, la présence des personnes physiques ne saurait être «nécessaire en matière de référé».
La prochaine audience est prévue pour le vendredi 19 mai afin que la juge puisse statuer sur la requête du conseil de la défense mettant en cause la recevabilité de la plainte et la compétence du tribunal pour juger de cette affaire.