Ondoa Akoa Roger Alphonse, installé le 8 février 2016 par Basile Atangana Kouna, le ministre de l'Eau et de l'Energie, a foulé le sol des hautes terres de l’Ouest à la suite d’une importante délégation conduite par le représentant résident de la Banque Africaine de Développement (BAD)
L’objet de la rencontre était d’évaluer le projet de renforcement de capacité en eau potable dans les arrondissements de Foumban, Bana, Bansoa, Bangangté, Bafang et de Bangou financé par la BAD.
L’escale de Bangangté
Après une courte séance de travail dans les bureaux du préfet du Ndé, la délégation a visité les stations de traitement de Batela et les châteaux de distribution situés au lieu-dit "Brasseries du Cameroun". Cà et là, quelques remarques et contributions ont été formulées aux fins d’anticiper sur les éventuelles imperfections du projet qui se veut durable et efficace. « Nous sommes très avancés dans les travaux. Les autorités sont conscientes de ce que nous faisons pour améliorer l’offre en eau », reconnait le maitre d’œuvre du projet. Assurés que tout se déroule normalement en ce qui concerne le volet eau du projet, les membres de la délégation qui ont commencé la visite à Foumban, devraient continuer le périple dans les 4 autres villes suscitées.
Du cahier de charge
Née des cendres de la défunte Société nationale des eaux du Cameroun (Snec), après un processus de privatisation qui a duré quelques années, la Cameroon water utulities corporation (Camwater), doit résorber le manque criard d’eau potable, précieux liquide et source de vie. L'État du Cameroun dans le cadre de la réforme du secteur de l'eau potable en milieu urbain et périurbain, a opté pour un Partenariat public-privé. C’est à coup sûr à ce niveau que la BAD a trouvé opportun de donner un coup de main à l’Etat du Cameroun.
Il ressort de ce partenariat que la Camwater doit gérer le patrimoine des biens et droits affectés au secteur, la recherche des financements, la réalisation des investissements de renouvellement, de réhabilitation et d'extension des infrastructures du secteur et le contrôle des activités de la société. La priorité a été donnée pour ce faire à la recherche des financements qui vont permettre d'investir dans les infrastructures qui vont contribuer à l'amélioration de la desserte en eau potable.
Volet assainissement du projet
Le spectre du danger qui plane, ce sont des maires, maitres d’ouvrages qui semblent être les fauteurs de trouble. C’est le cas de Bangangté où le volet assainissement du projet fait problème. L’on comprend mal pourquoi les autorités administratives et communales sont en couteaux tirés. Le maire aurait difficilement avalée la pilule quand le préfet a imposé l’arrêt des travaux de construction des toilettes à l’esplanade de la préfecture du fait du non-respect des démarches avant tout démarrage des travaux du genre. Le site retenu par la mairie est le domaine privé de l’Etat, c’est ce qui constituerait la pomme de discorde. Pire, les sectoriels compétents n’ont pas été impliqués dans le projet. On ne le dira jamais assez, les lois de la République méritent d’être respectées. Bangangté est-il un état dans un Etat ? La question est posée à ceux qui se disent tout permis. Dossier à suivre.