Infos Business of Wednesday, 3 February 2016

Source: L’Immigrant

Ebolowa : Usine des tracteurs un projet immature ?

Photo utilisée juste à titre d’illustration Photo utilisée juste à titre d’illustration

Cinq années presque déjà que le chantier du complexe industrialo agricole de Ngalan a lancé ses travaux en vue de voir dorénavant assembler sur place ces engins agricoles, destinés à réduire la pénibilité dans le travail du producteur pour des rendements accrus.

Depuis lors, beaucoup d’eau a coulée sous le pont plusieurs dates de livraisons avancées par les responsables de ce département ministériel en charge de la conduite desdits travaux, ceci sans succès. Peut –on compter qu’avec le retour au ministère de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) de Louis Paul Motaze, lui qui était bien au commencement de ce projet, quelque chose pourra bouger.
Au moment où on parle de foyer de projets immatures, avec sa conséquence des chantiers abandonnés principal plomb dans l’aile du budget d’investissement public (bip), le projet de l’usine de tracteurs s’apparente à cette catégorie de projets dits immatures. Lenteur, inertie, hibernation il manque bien des bons mots pour qualifier ce qui se passe à Akak Essatolo depuis plusieurs années selon les habitants dudit village qui serait appelé à abriter l’usine d’assemblage des tracteurs.

L’histoire de ce projet nous rappelle qu’en 2009 au mois d’avril précisément, Paul Biya signe un décret habilitant le ministre de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) à signer avec Export-Import Bank of India, un accord de prêt d’un montant environ de 18.825 milliards FCFA, pour le financement des projets relatifs à la mise en place de 5000 hectares de maïs et 5000 hectares de riz. Dans l’esprit du Chef de l’état, le but visé ici est de freiner les importations massives de riz qui à ce jour tournent autour 800.000 tonnes l’an.

Pourtant, les conditions agro écologiques du Cameroun sont très favorables au développement de cette culture. Idem pour la culture du maïs, dont l’augmentation des rendements n’est que jusque là, sur du papier malgré la mise sur pied d’un programme d’appui à la filière maïs.

Encore pour Paul Biya, la mise en oeuvre de ces projets devrait contribuer à la consolidation de la sécurité alimentaire, à l’implantation d’une chaîne de montage de tracteurs et d’une unité de fabrication d’outils agricoles au Cameroun, et à la création de plusieurs emplois directs et indirects. La partie indienne semble avoir pigée les termes de l’accord ainsi, tout le nécessaire d’assemblage de ces engins agricoles est à Ngalan depuis plusieurs années.

Et les experts indiens ont effectués plusieurs descentes au Cameroun et sur le site en vue d’apprécier l’état d’avancement de la mise en place de la chaîne d’assemblage. Les premiers tracteurs étaient assemblés en plein-air sur le site qui a abrité le comice agropastoral d’Ebolowa. Ceux-ci étaient soumis aux intempéries ce qui s’est soldé par des dégâts importants causés par la rouille sur certains accessoires et la dénaturation totale de la peinture.

Il y a eu alors la construction de quelque tente pour préserver certains tracteurs déjà assemblés, en attendant que le site prévu pour le stockage de ceuxci soit disponible. Depuis lors, la construction de quelque hangar de ce complexe continue avec sa vitesse d’escargot pendant que des tonnes de ferraille s’oxydent à l’air libre. La preuve 51 containers chargés des composants d’assemblage restent enfermer depuis plus de quatre ans, avec toutes les conséquences relatives à la dégradation.

Plus da 4000 batteries de tracteurs entassées dans un coin de la cour attendent certainement d’être jetées. Pendant que l’usine attend d’être connectée au courant électrique en vue d’un éventuel essai de la chaîne d’assemblage, il est vrai que certaines pièces seront bien hors usage car, endommagées par la rouille. Et l’interrogation de l’imagerie populaire à savoir qui paiera la note de dégâts dus au non respect des délais, l’état du Cameroun ou l’inde, certainement le Cameroun. C’est bien lui qui peine encore à achever la construction d’une salle pour l’installation de la chaîne d’assemblage en ce lieu. Les gagneurs de marchés publics voient en cela une ouverture forte à d’autres avenants qui pourront alourdir le coût global des travaux, ce qui semble être fait à dessein pour certains.

Nous espérons que Louis Paul Motaze Minepat qui était bien au commencement de ce projet saura par quel bout le tenir pour son achèvement définitif. Même comme les cultivateurs de ce village affirment ne pas se retrouver dans ce projet qui semblerait être l’affaire des autres car, n’ayant jamais bénéficié d’un tracteur.

Comme pour dire prêt de la source, mort de soif c’est bien ce qui parait paradoxale, mais ils sont condamnés à continuer avec leurs machettes et leurs houes. Il faut noter que l’usine des tracteurs de Ngalan est spécialisée dans le montage des engins agricoles tels que, tracteurs, moissonneuses, batteuses, égraineuses, motos-pompes des atouts majeurs pour la modernisation de l’agriculture Camerounaise. Elle est implantée sur une superficie de dix hectares.