Après les 25 milliards de francs Cfa mobilisés l’année dernière, la filiale au Cameroun du groupe bancaire panafricain Ecobank conduira un pool bancaire qui va, à nouveau, lever 30 milliards de francs Cfa, afin de financer le plan de relance de la Cameroon Airlines Corporation (Camair Co), révèle une note officielle de la compagnie aérienne publique camerounaise.

Initialement prévu pour s’étaler sur 5 ans, ce plan de relance, dont la mise à jour a été officiellement présentée le 20 mars dernier à Yaoundé, la capitale du pays, va finalement couvrir une période de 7 ans, « pour s’aligner à la durée du financement du pool bancaire.», souligne l’entreprise.

Le plan rénové, avec le concours des experts de Boeing, prévoit notamment «l’anticipation du déploiement de l’activité cargo», avec « la mise sur pied dès la première année d’une division cargo», qui consacrera « l’entrée dans la flotte d’un avion-cargo de type Boeing 737-400F, ce qui permettra de générer de nouveaux revenus en raison du potentiel des pays de la région ».

La compagnie aérienne camerounaise, qui manœuvre en zone de turbulence depuis le lancement de ses activités il y a 6 ans, ambitionne également, sur le court terme, de densifier son réseau domestique.

De ce point de vue, le plan prévoit l’augmentation de la fréquence des vols intérieurs de 70 à 100 par semaine, avec une intensification de la desserte de la partie septentrionale du pays et l’ouverture des lignes de Bamenda et de Bertoua, « dès que les infrastructures aéroportuaires seront prêtes ».

Afin de réussir l’implémentation de ce plan de relance actualisé, lequel prévoit également l’acquisition de deux avions 737-700 dès la première année, Camair Co compte non seulement sur les financements à pourvoir par le pool bancaire, mais aussi sur ses ressources propres. Celles-ci, apprend-on, doivent être générées aussi bien par les activités d’exploitation, que par la mise en œuvre d’une politique de réduction des charges de l’entreprise.

De ce point de vue, le plan prévoit, pour l’année 2017, des économies de l’ordre de 16 milliards de francs Cfa, qui ont commencé à être réalisées à travers « le déménagement du siège vers ses propres locaux, la suspension temporaire des dessertes non rentables, le réduction de 21% de la masse salariale » de la compagnie.

Sur ce dernier volet, une source interne à Camair Co révèle que le mangement s’appuie non pas sur des licenciements, mais davantage sur les départs à la retraite et la réduction des postes de responsabilité induisant des primes.