L’organisation des premières journées nationales de l’économie numérique qui s’achèvent ce jour à Yaoundé vis à définir les axes prioritaires. 48 heures pour émettre des propositions devant conduire à l’élaboration d’une stratégie de développement de l’économie numérique au Cameroun. Depuis hier, le palais des Congrès à Yaoundé a mué en un think-thank des acteurs des secteurs public et privé, de la société civile pour l’essor d’une industrie locale du numérique. La question est abordée sur le thème de : « La place de l’économie numérique dans les politiques publiques en vue de l’émergence du Cameroun ». Les journées nationales de l’économie numérique constituent un « regroupement d’intelligences, en vue d’un brassage des idées pour des propositions concrètes, permettant d’inscrire l’économie numérique dans les politiques publiques et d’impulser son développement pour l’émergence du Cameroun », tel que l’a indiqué le ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel), Minette Libom Li Likeng, à l’ouverture des travaux.
Pour l’instant, le Cameroun accuse du retard au plan international et se classe parmi les pays à faible score en matière de pénétration de l’Internet et des TIC. Le pays compte tout juste près de trois millions d’utilisateurs tandis que le taux de contribution des TIC au Produit intérieur brut (PIB) est estimé à 5%. L’accès à la 3G ne dépasse pas les 2% et ses prix sont très supérieurs à la moyenne régionale, aux dires de la directrice des opérations de la Banque mondiale au Cameroun, Elisabeth Huybens. Une série de contraintes empêchent le développement harmonieux de ladite technologie, notamment l’insuffisance d’un réseau backbone national en fibre optique, l’insuffisance de l’accès au câble sous-marin en fibre optique, l’absence de points d’échange Internet et de centraux téléphoniques de nouvelle génération…
Dans les détails, les travaux qui prennent fin ce jour ont pour objet de faire l’état des lieux de l’économie numérique, définir les axes prioritaires pour son développement, en tenant compte des priorités à court, moyen et long termes et arrêter un plan d’actions pour l’exercice 2016. Mais déjà, l’agenda prévoit de développer les infrastructures de large bande, d’accroître la production et l’offre des contenus numériques, d’assurer la mutation numérique de l’administration et de l’ensemble des secteurs d’activités. La promotion de la culture du numérique, la recherche et l’innovation également parmi les priorités.