La fragilité des réseaux de transport et de distribution à l’origine de secousses à répétition sur l’ensemble du système.
Massifs Ça clignote pratiquement dans certaines parties de Yaoundé depuis quelques jours. Et les quartiers Ekounou, Nkomo, Emombo, Mimboman, Mvog-Ebanda (Eleveur) et Ngoulmekong, constituent l’épicentre des coupures électriques en cours dans la capitale politique. Du côté d’Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité, l’on indique que ces secousses sont liées à la fragilité des réseaux de transport et de distribution.
Mais au-delà des interruptions de courant directement liées aux incidents sur certaines lignes, les travaux de renforcement du réseau de distribution par Eneo sont en grande partie responsables des perturbations actuelles sur le Réseau interconnecté sud (Ris). Un cadre d’Eneo indique que trois années d’investissements massifs sont nécessaires pour stabiliser l’ensemble du système.
Mais pour ce qui est du transport, la Société nationale de transport d’électricité (Sonatrel), entreprise publique créée en octobre 2015 pour gérer ce volet, devrait lever, dans les jours à venir, 190 milliards F Cfa auprès de la Banque mondiale pour moderniser ce réseau.
Le réseau de distribution, lui, devrait certainement rester longtemps encore le talon d’Achille du système énergétique camerounais, en dépit des investissements consentis ces dernières années par Eneo. En 2014, cette entreprise a remplacé 25000 poteaux électriques en bois, contre 60.000 en 2015 et 67000 en 2016.
Les transformateurs d’Oyomabang et Ngousso ont même été remplacés par des équipements de plus grande puissance, mais l’on est loin d’atteindre la stabilité du réseau. Eneo se plaint de ne pas disposer de ressources suffisantes pour investir massivement.
Après avoir investi sur fonds propres 14 milliards F Cfa en 2014, 23 milliards F Cfa en 2015 et 30 milliards F Cfa 2016, Eneo est dans l?attente d?une perfusion financière des bailleurs de fonds. Qui conditionnent la levée de fonds à la prorogation de dix ans de la concession de cette entreprise. Ce contrat court, en effet, jusqu’en 2021.