L’Etat camerounais détient une ardoise non épongée d’environ 100 milliards de francs Cfa auprès de la société Energy of Cameroon (Eneo), entreprise concessionnaire du service public de l’électricité dans le pays, apprend-on de bonnes sources.
Ces impayés représentent aussi bien les consommations d’électricité facturées à l’Etat, que le manque à gagner tarifaire accumulé depuis plusieurs années (depuis 2012, les tarifs sont bloqués, alors que selon le contrat de concession, ils doivent être réajustés chaque année, en fonction des investissements réalisés par le concessionnaire).
Afin d’éviter le gonflement de sa dette vis-à-vis d’Eneo, le gouvernement camerounais a fini par signer, en janvier 2017, une convention de rachat des créances avec la Société Générale qui reverse, chaque mois, à l’opérateur de l’électricité une enveloppe de 1,7 milliard de francs Cfa, au titre de la consommation mensuelle de l’Etat ; laquelle facture s’élève à 2,9 milliards de francs Cfa au total, selon le ministre de l’Energie et de l’Eau, Basile Atangana Kouna.