Infos Business of Sunday, 15 July 2018

Source: cameroon-report.com

Energie: 132 milliards pour l’électrification de 687 villages

C’est l’objectif visé par le projet PERACE dans six régions du Cameroun C’est l’objectif visé par le projet PERACE dans six régions du Cameroun

C’est l’objectif visé par le projet d’électrification rurale et d’accès à l’énergie dans les zones sous-desservies au Cameroun (PERACE) qui couvre six régions camerounaises.

Le taux d’électrification en milieu rural reste faible au Cameroun. Selon les statistiques de l’Agence d’électrification rurale, moins de 22% des villages ont accès à l’énergie électrique. Pour changer la donne, le gouvernement camerounais implémente depuis quelques temps plusieurs actions visant à investir dans le secteur.

La dernière initiative en date concerne le projet d’électrification rurale et d’accès à l’énergie dans les zones sous-desservies au Cameroun (PERACE). Ce projet ambitionne de booster l’offres en électricité dans les régions de l’Adamaoua, le Nord, l’Extrême-Nord, l’Est, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.
Selon le ministre de l’Eau et de l’énergie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, au moins 687 localités seront touchées par ce projet, soit une couverture de près de 1,7 millions d’habitants correspondant sensiblement à 370 000 ménages.

Le coût du projet est estimé à 236, 9 millions de dollars US, soit environ 132 milliards de FCFA en monnaie locale. Le dossier dudit projet sera soumis pour la validation du Conseil d’administration de la Banque mondiale (BM) en décembre 2018. Il convient de préciser par ailleurs que le PERACE compte quatre composantes subdivisées en dix sous composantes.

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« Ces composantes sont basées sur les priorités identifiées dans le Plan directeur d’électrification rurale », explique un cadre du Minee. Il s’agit précisément de l’électrification rurale par extension du réseau (176.9 millions US $). L’électrification rurale décentralisée (19 millions US $). L’appui aux ménages pour les couts de branchements (25 millions US $) et le renforcement des capacités institutionnelles du secteur de l’électricité et gestion du projet (IDA- 16 millions US $).

Pour garantir une meilleure planification du projet, le ministre de l’Eau et de l’Energie préside depuis hier jeudi 12 juillet à Yaoundé, un atelier de restitution des rapports provisoires notamment le cadre de gestion environnementale et sociale (CGES), le cadre de politique de réinstallation et le cadre de planification en faveur des populations autochtones (CPPA). « C’est une exigence des principaux bailleurs de fonds impliqués dans ce projet à savoir la Banque mondiale et la Banque européenne d’investissement », explique-t-on au Minee.

C’est pour permettre une concertation entre le Minee, les représentants de la BM et les acteurs de la société civile que l’atelier de jeudi dernier a été organisé. De l’avis de Moussa Usmanou, directeur général de l’Agence d’électrification rurale (AER), « tout ce programme est réalisé avec en avance des études environnementales pour s’assurer que ce projet ne sera pas mal opéré. Il faut accorder une importance particulière aux questions environnementales dans la mise en œuvre de ce projet ».