Conduire une bonne analyse financière, est une base indispensable, à en croire les spécialistes, pour exercer l’activité de microfinance de manière pérenne. Pour ces experts, sans analyse financière, les institutions de microfinance ne pourront jamais être viables et toucher un grand nombre de client. Dans le but d’arrimer les établissements de microfinance camerounais à ces bonnes pratiques et leur permettre de comprendre leur situation financière et sociale, un séminaire international a été organisé à leur intention du 7 au 9 août 2018 à Douala. Avec pour thème « Séminaire d’évaluation des performances financières et sociales des établissements de microfinance avec l’outil microfact factsheet 4.2 », cet atelier qui avait pour cible, entre autres, les chefs d’entreprise, les responsables de service financier, devrait leurs permettre de s’édifier sur l’utilisation de l’outil microfact factsheet 4.2.
« Aujourd’hui, tous les bailleurs qui interviennent au Cameroun exigent de remplir la factsheet. Aucun bailleur de fonds ne peut accorder de crédit, si les données financières ne sont pas publiées à travers la factsheet. Les établissements de microfinance camerounais sont invités à s’ouvrir au monde en utilisant la factsheet comme un outil de transparence et d’évaluation des performances financières et sociales », explique David Kengne, directeur général de Microfinance Academy, l’organisateur du séminaire. Selon cet expert en microfinance, la Factsheet IMF 4.2 est un outil de monitoring des performances financières et sociales d’une institution de microfinance.
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Au terme de cet atelier, les participants doivent entre autres, mieux comprendre la situation financière d’une Imf et évaluer ses performances par rapport au secteur, de calculer les indicateurs de performance financière et sociale les plus couramment utilisés et acceptés en microfinance, d'interpréter les indicateurs de performance financière et sociale, de mettre en place un modèle d’affaires durable grâce à une évaluation des risques opérationnels. « Les microfinances au Cameroun ne sont pas très performantes. Mais il faut travailler à améliorer la performance des institutions pour tendre vers les standards internationaux. C’est d’ailleurs l’importance de ce genre d’atelier, qui contribue à l’amélioration de la transparence qui permet d’avoir des informations de qualité », explique Samba DIA, l’administrateur directeur général de Pan-African. Toutes ces démarches, contribueront à renforcer la transparence dans ce secteur d’activité au Cameroun, qui est un élément fondamental à sa bonne marche.