Infos Business of Saturday, 23 January 2016

Source: camernews.com

Etat des lieux des projets structurants en janvier 2016

Photo d'archive utilisée juste a titre d''illustration Photo d'archive utilisée juste a titre d''illustration

Au cours du message adressé à la nation le 31 décembre 2015, le président Paul Biya faisait de l’année 2016, qui débute, un tournant essentiel vers la croissance économique et l’émergence du Cameroun.

Mieux, il a magnifié l’exploit que réalise le Cameroun d’atteindre une croissance respectable au dessus de 6 %, malgré les dépenses supplémentaires que nous impose la guerre inopinée contre le terrorisme. Palpable, pratique et pragmatique, le discours du président de la République donne l’occasion de revisiter les chantiers des projets structurants lancés en 2011. Rendus en janvier 2016, qu’en est-il exactement sur le terrain ? L’état d’avancement des différents projets donne-t-il raison à Paul Biya? Visite guidée, chiffres à l’appui…

Un pays en guerre peut-il poursuivre son défi économique ? C’est pourtant à ce difficile exercice que se livre le Cameroun au moment où débute l’année 2016, le cinquième printemps du septennat des Grandes réalisations. Malgré les contraintes budgétaires qu’impose la guerre asymétrique contre la secte terroriste Boko Haram, le Cameroun de Paul Biya n’a pas changé de cap et de priorité économique, en vue de l’atteinte de l’émergence en 2035. Cet objectif passe notamment par le maintient d’un taux de croissance sécurisé au dessus de 6 %, et par une fourniture efficiente en électricité pour booster l’industrialisation en cours. Pour tout dire, le Cameroun est en train de tenir son pari économique. Combien de pays ont fait mieux que ça ? C’est-à-dire, être en guerre et poursuivre le développement des infrastructures? C’est ce pari exceptionnel tenu par le peuple camerounais, et apprécié par nos partenaires bilatéraux et multilatéraux que le président Paul Biya appelle la « Résilience ». Comment se manifeste cette résilience sur le terrain ? La réponse à cette question coule de source : par la matérialisation des travaux sur les sites des projets structurants.

Fort à propos, le port en eau profonde de Kribi est quasiment achevé, et n’attend plus que son inauguration officielle. 237online.com Les travaux du barrage hydro-électrique de Lom Pangar sont réalisés, en janvier 2016, à plus de 82%. Bien plus, la mise en eau partielle de cet ouvrage de grande envergure s’est déroulée au mois de septembre 2015. Dès la prochaine saison pluvieuse qui s’annonce pour le début du mois de mars 2016, le réservoir d’eau dudit barrage montera progressivement pour réaliser un stockage en volume de 3 milliards de mètres cubes.

Ce qui permettra d’alimenter et de réguler l’apport en eau et maintiendra le débit de la Sanaga à 40 % durant les périodes d’étiage. Ce qui signifie que le barrage-réservoir de Lom Pangar permettra d’apporter aux centrales hydroélectriques de Song-Loulou et d’Edéa, situés en aval du fleuve, un débit complémentaire en période d’étiage, dès 2016, correspondant à un accroissement de production d’électricité d’une puissance moyenne de 80 à 100 MW. Un autre barrage qui affiche fière allure, et coure inexorablement vers sa phase des finitions, c’est celui de Mekin. Le taux de réalisation des travaux du barrage hydro-électrique de Mekin se situe exponentiellement autour de 70 %. Le chantier de Mekin qui sera livré en mai 2016 produit déjà le tiers de son potentiel. Idem pour le barrage de hydro-électrique de Memve’ele, également réalisé à 70%, pour une livraison programmée en 2017.

Il convient de noter, pour s’en satisfaire, que le problème de transport de cette énergie est en train de trouver une solution fiable, et même que des pourparlers sont en cours avec un opérateur indien, et qu’un financement de 1,2 milliard de dollar est déjà trouvé par le gouvernement sous la houlette de Paul Biya.
À ce beau décor des performances, il faut ajouter la centrale à gaz de Kribi qui injecte 220 MW d’énergie dans le réseau depuis quelques mois. Plusieurs autres barrages sont prévus, afin d’améliorer l’offre en énergie du Cameroun, et pourquoi pas, d’envisager l’exportation de notre potentiel électrique vers des pays voisins. Les aménagements hydro-électriques de 75 MW à Warak sur le fleuve Bini ; de 72 MW sur le fleuve Menchum ; de 420 MW à Nachtigal ; de 280 MW à Song Dong ; de 420 MW à Makay vont aussi permettre d’accroitre la disponibilité énergétique du Cameroun, et donc, de booster la croissance.

La preuve par les chiffres
Si on s’arrête momentanément à ce niveau des réalisations des travaux effectués sur les barrages en chantier, on peut se satisfaire de la Résilience dont parle Paul Biya. Il s’agit d’une résilience productive, patriote. Au delà de la productivité, cette résilience produit des performances qui donnent lieu de se satisfaire de l’éloquence de notre développement économique. La disponibilité en énergie permettra de passer à la vitesse supérieure pour le développement des industries extractives comme le fer de Mballam, le nickel et le cobalt, le gaz et la bauxite, l’or et le diamant… Est-il besoin de souligner et de rappeler que certains de ces projets font partie du Plan d’Urgence pour l’accélération de la croissance économique, décidé par le chef de l’Etat, Paul Biya, il y a un an ? Globalement, les projets structurants rentrent dans le programme DSCE que le président Paul Biya considère comme la boussole segmentée de l’économie nationale. Mieux qu’une simple boussole, le DSCE prescrit par Paul Biya est une locomotive, en tant que document-cadre qui guide les choix économiques du Cameroun des Grandes réalisations.
Dans le registre des BTP, il faut noter que les travaux du deuxième pont sur le Wouri à Douala avancent inexorablement et dépassent les 35 % du taux de réalisation. Ce n’est tout. La poursuite sereine des infrastructures routières met le Cameroun sur la bonne voie du développement, avec l’aménagement des pénétrantes Est et Ouest de la ville de Douala, les travaux de bitumage de la Ring road, ainsi que la poursuite de l’asphaltage des grands axes nationaux. Que dire des logements sociaux ? là-aussi les chantiers sont en cours de finition à Yaoundé et à Douala.

Maintenir la croissance au-dessus de 6 %
Au delà de l’aspect purement rentable du point de vue économique, les chantiers en cours ont permis d’absorber et de résorber une grande portion du chômage, et donc, d’accroître la stratégie de l’emploi. Outre le 1,7 million d’emplois directs générés par la Fonction publique depuis 2011, le secteur des BTP lié aux projets structurants a enregistré près d’un million d’emplois directs et 1/3 d’emplois induits ou dérivés.

Le secteur agricole n’est pas en reste, le Cameroun améliore sa production et la diversification de ses matières premières inhérents au secteur primaire, notamment dans la transformation sur place, du bois, des grumes et des produits alimentaires de première nécessité. Cette diversification des pôles de recettes de l’Etat est saluée par le FMI dont le directeur général, Christine Lagarde cite le Cameroun comme meilleur exemple dans la zone CEMAC. Le Cameroun tient son salut aux réformes ayant conduit à la diversification de ses étals de rentabilités fiscales et douanières. C’est ainsi que le Cameroun a pu résister aux chocs exogènes imposés par la chute des cours des matières premières, même si l’effondrement du baril du pétrole a durement affecté les recettes publiques. Le Cameroun tient bon ! Le pays est debout.

Le défi de l’heure consiste à améliorer et à augmenter la production agricole ; puis, de passer à la transformation sur place pour maintenir les avantages de la résilience économique dont parle Paul Biya. Enfin, cette résilience pourra produire des miracles économiques à brève échéance si et seulement si la lutte contre la corruption que mène le président Paul Biya s’accélère, et si le climat des affaires s’améliore par des partenariats nouveaux, et la fluidité des investissements étrangers. Et déjà, les populations tirent profit des retombées de l’embelli qui s’annoncent.

Le carburant a baissé de 25 FCFA pour le gasoil et 20 FCFA pour le Super, tandis que les allocations familiales sont passées de 1800 à 2800 CFA par enfant et par mois, soit un rajout additionnel de 1000 FCFA. Visiblement, d’autres mesures salvatrices accompagneront les efforts de la Résilience. En ce début d’année 2016, deux choses prioritaires nous restent à faire, dans l’urgence, serrer les rangs du patriotisme contre le terrorisme et poursuivre la capitalisation efficiente de notre développement économique, afin, enfin, de rester percher au dessus d’un taux de croissance de 6,5 % à la fin de l’exercice budgétaire 2016.