Infos Business of Wednesday, 3 October 2018

Source: cameroon-tribune.cm

Exécution du budget 2018: l’Etat a gagné et dépensé plus

Les recettes pétrolières sont en hausse par rapport aux prévisions Les recettes pétrolières sont en hausse par rapport aux prévisions

Comme c’est désormais de coutume, le ministère des Finances a rendu public, en fin de semaine dernière, un rapport sur l’exécution du budget de l’Etat. Le dernier en date porte sur le premier semestre 2018. Dans ce document, on fait le point sur la situation des recettes et des dépenses, en comparaison avec non seulement les prévisions de la loi de finances, mais aussi avec la même période l’année dernière.

Ainsi, pour ce qui est des ressources budgétaires (recettes internes, dons et emprunts), on note, d’une manière générale, une hausse au premier semestre 2018 (2184,6 milliards), par rapport à la même période en 2017 (1911,3), soit une hausse en glissement annuel de 273,3 milliards.

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Cependant, par rapport aux prévisions faites en début d’année, il y a un gap de 125,9 milliards, car les prévisions pour cette période étaient de l’ordre de 2310,5 milliards de F en début d’exercice. Si les recettes pétrolières sont en hausse par rapport aux prévisions ( du fait de l’augmentation des cours mondiaux qui ont entrainé une ordonnance du chef de l’Etat réajustant le budget), le recouvrement des recettes non pétrolières, comprenant les impôts, taxes et autres droits de douane ont connu quelques soucis, si on s’appuie sur les montants attendus dans les caisses à la période sous revue.

Quant aux emprunts et dons, les réalisations sont de 4,8 milliards en deçà des prévisions : 79,2 milliards obtenus des prêts projets, dons, prêts du Fonds monétaire international, appuis budgétaires, émissions des titres publics et autres emprunts bancaires, contre les 84 milliards budgétisés. Sur le volet dépenses, on enregistre un total de 2000 milliards décaissés à fin juin 2018, contre 1927,5 milliards à la même période en 2017. Soit une hausse de 72,5 milliards.

Mais si on s’en tient aux prévisions fixées à 2310,5 milliards pour le premier semestre, les objectifs n’ont pas été atteints. Toutefois, les dépenses d’investissements ont dépassé les prévisions, s’établissant à 741,9 milliards, contre les 645,6 budgétisés.

A l’origine de ces performances, le document du Minfi indique, au plan national, « un conteste marqué par la morosité de l’activité économique en 2017 qui a négativement affecté les résultats du premier semestre 2018 ». La persistance des perturbations d’activités dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest ne seraient pas à négliger non plus.