L'information a été rendue publique le 19 décembre dernier à Maroua.
L'abandon, la mauvaise exécution des marchés publics anéantissent les efforts du gouvernement dans le processus de reconstruction et de développement de l'Extrême-Nord. En 2022, 902 marchés sur 966 ont été réalisés, soit 62,45% de taux de réalisation. Pourtant, cette région a du mal à se relever de sa destruction aggravée par la secte terroriste Boko Haram et autres aléas. En effet, plusieurs chantiers programmés pour cette année n'ont pas démarré, d'autres sont à l'arrêt ou abandonnés par des prestataires. Pour éviter pareilles situations déplorables en 2023, le ministère des Marchés publics (Minmap) a organisé les «Conférences de programmation des marchés publics de l'exercice 2023» dans la capitale régionale de l'Extrême-Nord.
Du 19 au 23 décembre 2022, les acteurs impliqués dans l'exécution des projets ont été édifiés sur le canevas à suivre pour qu'un marché soit programmé et exécuté sans obstacle. En réalité, tout projet qui arrive à la programmation devrait passer par une maturation.
Malheureusement, l'indisponibilité et l'arrivée tardive de budgets alloués sont présentées comme les premières causes des échecs dans ce secteur. A cela s'ajoutent la non effectivité de transfert de compétences aux collectivités territoriales décentralisées et le refus de certains maires de mettre des moyens conséquents à la disposition des ingénieurs à l'effet de bien élaborer les plans d'actions.
En ouvrant les travaux de Maroua, Lawrence Diyen Jam secrétaire général de la région a prescrit aux maîtres d'ouvrages et maîtres d'ouvrages délégués de veiller aux risques de dysfonctionnement. Ceci passe par le respect des normes et règlements fixés par le Minmap, en liaison avec le ministère de l'Économie de la Planification et de l'Aménagement du Territoire. Mais il faut, en amont, une meilleure élaboration des dossiers et leur transmission, dans le délai, au niveau de la commission de passation des marchés publics pour examen. De manière claire, Kemsé Abakar, inspecteur n° 1 chargé des contrôles des marchés publics au Minmap est revenue sur le bienfondé de ces confé-rences. «C'est une activité qui consiste à identifier l'ensemble des projets maturés et qui seront exécutés au cours de l'exercice 2023. L'objectif est de voir le délai de passation pour chaque marché. C'est pour aussi vérifier le rythme de consommation de budget de l'État» , a-t-elle clarifié. En fait, la programmation permet d'étaler les activités des marchés retenus. conséquents à la disposition des ingénieurs à l'effet de bien élaborer les plans d'actions.
En ouvrant les travaux de Maroua, Lawrence Diyen Jam secrétaire général de la région a prescrit aux maîtres d'ouvrages et maîtres d'ouvrages délégués de veiller aux risques de dys-fonctionnement. Ceci passe par le respect des normes et règlements fixés par le Minmap, en liaison avec le ministère de l'Économie de la Planification et de l'Aménagement du Territoire