Le ministre du Commerce apprécie la participation des femmes dans les différentes chaînes de valeur de la cacaoculture.
La 4e édition du Festival de Cacao (Festicacao) 2015, organisé par le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC) a drainé un grand monde vendredi et samedi derniers à Yaoundé.
Pendant deux jours, le palais des Sports est devenu un lieu de découverte et de dégustation des produits dérivés de cacao. Il y avait en bonne place, du chocolat à tartiner, du caramel, des bonbons à la caféine, des truffes de chocolat, des liqueurs et beurre de cacao. En bonne place également, des produits cosmétiques fait à base du beurre et de la poudre de cacao : savon de toilette, huile, crème, lotion, gommage, masque et autres. Les produits thérapeutiques étaient aussi visibles dans les stands, tenus en majorité par des femmes, des artisanes chocolatières. Placée au centre de cet événement, la femme a justement été glorifiée et honorée, grâce à son apport et son investissement dans la filière cacao.
Le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana présidait la cérémonie de lancement de cet événement, en compagnie de son homologue de la Communication, Issa Tchiroma Bakary. Il s’est dit confiant et satisfait de la participation active des femmes dans la filière. Selon le Mincommerce, les femmes ont la capacité et le désir de devenir de véritables professionnelles dans la cacaoculture. Il a, par ailleurs, indiqué que beaucoup d’efforts ont été faits dans le domaine de la production du cacao et même de la qualité du produit. La transformation a également atteint un niveau appréciable sans oublier l’exportation qui est de plus en plus sollicitée. Concernant le conditionnement, Luc Magloire Mbarga Atangana a indiqué qu’un effort particulier devrait être fait au niveau de l’emballage.
Les artisanes chocolatières, quant à elles, ont parlé de leur détermination à œuvrer dans la filière. Seul handicap, les moyens qui font défaut, de même que l’expertise. « La filière n’est pas compliquée, mais nous avons besoin de main d’œuvre et d’argent pour produire davantage et satisfaire la demande de plus en plus forte », explique Suzanne Ndzié, artisane chocolatière. Des conférences et débats tenus au cours de cette édition, on retient que la cacaoculture n’est pas forcément une activité d’hommes. Mais, quelques contraintes rendent la tâche difficile pour la femme, notamment l’accès à la propriété foncière. On note également que la plupart du temps, le pouvoir financier est contrôlé par les hommes et que l’activité est physiquement éprouvante. Mais selon Kate Kanity-Tomedi Fotso, premier producteur de cacao au Cameroun, tous ces handicaps peuvent être surmontés. Surtout que le CCIC s’est dit prêt à accompagner les femmes dans la transformation, l’appui financier et technique.