Infos Business of Tuesday, 6 February 2018

Source: cameroon-tribune.cm

Filière fruitière: l’avocat de plus en plus prisé

La production de ce fruit, prisé par divers consommateurs, nécessite peu d’efforts La production de ce fruit, prisé par divers consommateurs, nécessite peu d’efforts

La production de ce fruit, prisé par divers consommateurs, nécessite peu d’efforts.

L’avocat est présent sur le marché malgré le fait qu’on soit en contre saison. Ceci est dû à l’intérêt croissant que portent les agriculteurs à ce fruit. Les consommateurs déboursent une moyenne de 100 F à 500 F pour obtenir un fruit. Les revendeurs achètent bord-champ, le sac de 100 kg à 25 000 F voire 65 000 F selon les variétés.

Si les départements des Bamboutos, du Noun et de la Menoua sont présentés comme de grands bassins de production de cette spéculation à l’Ouest Cameroun, la culture de l’avocat s’adapte à une large gamme de sols (argileux, sableux ou sablo-argileux...). Les avocatiers, dans les plantations familiales, sont entretenus au fil des générations par les propriétaires successifs de ces terres.

Selon Thomas Tamedjouong Zogang, ingénieur agronome spécialisé dans ce secteur, « l’avocatier est facile à entretenir. Outre le soleil et la pluie qui proviennent de la nature, il faut juste désherber et nourrir la plante. » Pour apprécier les récoltes, il est courant d’observer aux abords des marchés et de certains carrefours ruraux des sacs d’avocats amassés, qui sont chargés dans des camions à destination des grandes métropoles du Cameroun et même des pays voisins.

L’avocat peut être consommé directement ou servir dans la fabrication des huiles végétales, des produits de beauté... La forte demande a impulsé la professionnalisation du secteur.

Comme l’explique Thomas Tamedjouong, « c’est par le processus de la pollinisation que l’avocatier produit ses fruits. Chaque fleur s’ouvre deux fois : une première fois en tant que femelle et une deuxième fois en tant que mâle. Il peut donc effectuer tout seul sa pollinisation. Mais, il est préférable d’avoir plusieurs plants pour assurer une bonne pollinisation. Nous conseillons juste aux producteurs, de mixer les variétés distinctes (A et B) pour que la pollinisation soit rapide et à un pourcentage élevé. »

L’avocatier peut atteindre jusqu’à 20 mètres de haut. Il est conseillé de pincer le sommet de l’arbre lorsqu’il est à 30 cm environ, pour que ses branches se développent en largeur, et amplifient sa production. Les avocatiers présentés comme «sauvages » vivent 70 ans environ. Les variétés dites « greffées », harmonisées par l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad), doivent être renouvelées au bout de 35 ans de production environ.

Selon les spécialistes, avec les variétés modernisées, dès la troisième année, on obtient les premiers fruits. « Cette production double chaque année. Sur un champ bien entretenu, on peut récolter environ cinq sacs par avocatier au bout de la 7e année. Le pic de la production, c’est entre la 12e et la 30e année, où les récoltes sont d’environ 16 à 24 sacs », indique l’ingénieur agronome.