«Tu me vends du poisson pourri et tu m’engueules. Je prend tous ces observateurs à témoin, tu auras des problèmes d’ici la semaine prochaine», fulmine une cliente qui s’est entendue dire que «la marchandise achetée n’est pas remboursable. En plus je ne pêche pas du poisson, je ne fais que le vendre», par le commerçant. Tels sont les scénarios devenus habituels dans les marchés de la ville de Douala selon La Nouvelle Expression qui rapporte les faits.
Les gérants des poissonneries pointent les pêcheurs d’un doigt accusateur. Ils les taxent d’utiliser des produits chimiques pour la pêche, ce qui affecte la qualité de la marchandise, devenue difficile à conserver. Les commerçants renvoie aussi et surtout, la responsabilité au Ministère des pêches, «qui devrait lui aussi effectuer des descentes inopinées sur le terrain et contrôler ce qui est vendu. Mais ce n’est pas souvent le cas, à qui la faute, pas à nous vendeurs».
Le facteur le plus en vue quant à la distribution du poisson avarié aux populations durant ces fêtes de fin d’année est la corruption. «En principe, il devrait y avoir des décentes régulières sur le terrain et des sanctions. Au lieu de cela, on a plutôt à faire à des agents corrompus qui n’obéissent qu’aux enveloppes collectées auprès des acteurs adeptes à la mauvaise pêche des grandes entreprises qui déversent leurs produits chimiques dans la mer», nous dit-on.
La cause de la décomposition avancée des produits de mer sensés être frais à Douala, serait l’utilisation des pesticides. La Galamine est entre autre celle utilisée en mer. Mais elle est considérée comme un poison qui détruit la faune et la flore aquatique et par ricochet, la santé humaine, selon le syndicat des transporteurs maritimes et artisanaux de Douala. D’après le syndicat, consommer du poisson même frais contenant cette substance est un danger mortel. Et c’est aussi la cause de la baisse de la quantité de poisson dans les eaux.