Le Ministre camerounais des Finances, Alamine Ousmane Mey, a rendu public le 14 septembre 2016, un communiqué annonçant la fin officielle du régime de l’administration provisoire à la Commercial Bank of Cameroon (CBC). «Ainsi en ont décidé, depuis le 9 septembre dernier, les autorités de la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC), le gendarme de ce secteur dans la zone CEMAC», souligne le Ministre Ousmane Mey dans son communiqué lu sur la radio nationale, la CRTV.
Cette décision était attendue depuis la désignation le 6 mai des nouveaux dirigeants de l’ex-banque d’Yves Michel Fotso. Le procès-verbal issu de l’assemblée générale étant l’élément qu’attendait le régulateur bancaire de la zone Cemac pour accélérer le processus. «Léandre Djummo, le nouveau Directeur Général de l’ex-banque d’Yves Michel Fotso, et son adjoint, Jean Elisé Gouater, ont pris leurs fonctions le 14 septembre et seront installés dans les prochains jours», précise le communiqué.
«Détenue à 98% par l’État camerounais et à 2% par les filiales locales du groupe Allianz, CBC a réalisé une perte de -255 millions de F CFA (388 745 euros) au terme de son exercice 2014, pour un total bilan de 248,2 milliards de F CFA. Ses dépôts à cette date s’élevaient à 140,4 milliards de F CFA, pour des crédits de l’ordre de 133,7 milliards de F CFA», rappelle Jeune Afrique.
La banque créée par le milliardaire camerounais, Victor Fotso, avait été placée sous administration provisoire en 2009, au terme d’un contrôle de la COBAC. «Le gendarme du secteur bancaire dans la zone CEMAC avait décelé des écarts dans la gestion de cet établissement de crédit, notamment la dilapidation des fonds propres, imputée à Yves Michel Fotso, fils de l’actionnaire majoritaire. En avril 2014, au bout de deux tours de tables boudés par ses actionnaires historiques, qui ont toujours dénoncé «une tentative d’expropriation», la CBC a été recapitalisée à hauteur de 12 milliards de francs CFA, dont près de 10 milliards de francs CFA injectés par l’État du Cameroun, qui contrôle désormais 98% des actifs de cette ancienne banque privée», écrit le magazine Investir au Cameroun.