Infos Business of Monday, 25 October 2021

Source: Défis Actuels

Finance publique : le Minfi boucle le remboursement de l’emprunt obligataire de 2016

Il a réglé l’émission de 2016 avec le versement de 43,5 milliards aux souscripteurs Il a réglé l’émission de 2016 avec le versement de 43,5 milliards aux souscripteurs

Le ministère des Finances a réglé l’émission de 2016 avec le versement de 43,5 milliards aux souscripteurs. Et annonce le paiement de celle de 2018 le 15 novembre prochain.

1O ans que le Cameroun a recours aux emprunts obligataires, 10 ans qu’il n’a observé aucun défaut de paiement. L’aventure se poursuit, avec une autre sortie remarquée la semaine écoulée. Selon deux communiqués de la Banque des États de l’Afrique Centrale (Beac) publiés le 20 octobre dernier, l’institution émettrice des six États de l’Afrique centrale annonce d’une part, que le Cameroun a bouclé le paiement de son emprunt obligataire émis en 2016 et arrivé à échéance le 19 octobre dernier.

« La Banque des États de l’Afrique centrale, Dépositaire Central Unique (DCU) de la Cemac a l’honneur de porter à la connaissance de ses adhérents et des investisseurs que le ministère des Finances du Cameroun, émetteur de la valeur « Ecmr 5,5 % Net 2016-2021 » a procédé au remboursement de la dernière échéance de ladite valeur pour un montant total de 43,51 milliards de francs CFA soit 41,250 milliards pour le principal et 2,268 milliards au titre des intérêts », indique la banque centrale.

« Par ailleurs, avec l’accomplissement des de toutes les cinq échéances de remboursement (principal et intérêt), la valeur « Ecmr 5,5 % Net 2016-2021 » est arrivée à son terme avec succès et clôturé le 19 octobre 2021, précise- t-elle. Autrement dit, le Cameroun s’est acquitté de tous ses engagements dans le cadre de son emprunt obligataire de 2016. Pour les souscripteurs, le coupon net à percevoir par obligation était fixé à 2 637,5 francs CFA, soit 2500 francs CFA pour le principal et 137,5 francs CFA d’intérêts.

Lancé le 20 septembre 2016, pour mobiliser une enveloppe,de 150 milliards de francs CFA, cet emprunt avait été souscrit à 115,43 % par les investisseurs de la sous-région. En quête de financements, l’État camerounais avait sollicité et obtenu du régulateur du marché financier local, une surallocation qui lui a finalement permis d’empocher l’enveloppe globale de 165 milliards de franc CFA destinée au financement des infrastructures et des projets de développement.

D’autre part, un autre communiqué de la Beac également signé le 20 octobre dernier, annonce que le Trésor public camerounais prépare un autre remboursement de son emprunt obligataire lancé en 2018. Le ministère des Finances procédera le 15 novembre prochain au remboursement de 58,4 milliards sur son autre emprunt dénommé « ECMR 5,6 % net-2023 ».

Cette enveloppe représente 50 milliards du principal et 8,4 milliards de francs CFA d’intérêts. Les souscripteurs du 5e emprunt obligataire de l’histoire du pays percevront quant à eux un coupon net par obligation de 2 920 francs CFA.

C’est donc en tout une enveloppe de 101,9 milliards de francs CFA que les souscripteurs aux deux derniers emprunts obligataires du Cameroun s’apprêtent à recevoir. Sur cette enveloppe globale, révèlent les données de la banque centrale, 10,6 milliards de francs CFA représentent les intérêts, et le reste le principal. C’est donc deux grands coups pour le trésor public camerounais, malgré le contexte actuel qui oblige les États à se serrer la ceinture.

De quoi rassurer les investisseurs et potentiels investisseurs quant à la crédibilité de la signature de l’État camerounais d’une part, et d’autre part, de permettre au pays de financer ses projets de développement, bien que le Camerounais est désormais davantage porté vers les Obligations de Trésor Assimilables, (OTA), où il obtient des couvertures dépassant généralement les 110% pour des taux d’intérêt assez compétitifs.

Les emprunts obligataires 2016-2021 et 2018-2023, ont permis au Cameroun de lever une enveloppe globale de 365 milliards de francs CFA, afin de réaliser des projets d’infrastructures dans le pays.