Le Cameroun, connu pour receler un important potentiel d'or, construit une mine d'or dont la production moyenne mensuelle atteindrait 280 kilos.
D'un coût d'investissement total chiffré à 10 millions de dollars (environ 5 milliards de francs CFA) depuis les travaux d' exploration entrepris il y a une dizaine d'années jusqu'au développement de la mine annoncé pour les prochains mois, ce projet est le premier consacré à la mine industrielle (petite mine selon la loi) pour la production de l'or dans ce pays d'Afrique centrale, d'après ses promoteurs.
C'est pour un gisement mis en évidence dans l'Est du pays par la société Cameroon Mining Company (CAMINCO), créée en 2003 suite à un partenariat en joint ventrue établi par le Cadre d'appui et de promotion de l'artisanat (CAPAM, agence gouvernementale) et des investisseurs sud-africains et danois, rejoints par la suite pour l'entrée dans le capital par des partenaires chinois.
"Le Cameroun est riche en or. Nous serons la première mine d'or de ce pays. La période allant de novembre 2015 à mars 2016 est cruciale pour nous, parce que c'est le moment prévu pour les premières opérations de la mine", a confié à Xinhua Jack Rogoyski, le dirigeant de cette entreprise en attente en ce moment d'un permis d'exploitation pour la concrétisation de son projet.
D'après celui-ci, le gisement précisément localisé à Mborguéné, dans l'arrondissement de Bétaré Oya, grand foyer de production de l'or dans l'Est qui attire un nombre important d'investisseurs nationaux et étrangers, offre un potentiel de production de 2 millions de tonnes d'onces d'or à terme. Les projections de détail annoncent une production de 1 kilo d' or en moyenne par jour et d'une barre de 280 kilos en moyenne par mois.
C'est une production trois fois et demie plus élevée que les quelque 80 kilos représentant les 15% de droits de prélèvement de l'Etat sur les productions réalisées par une multitude d' entreprises agréées pour la production artisanale peu mécanisée entre août 2014 et avril 2015 sur les sites de Bétaré Oya, Ketté, Garoua-Boulaï, Ngoura, Batouri,Meïganga et Colomine, à en croire des sources officielles.
La direction de CAMINCO affirme avoir pris des risques d' exécuter son projet dans un contexte d'insécurité dû à la proximité de la zone d'opération avec la République centrafricaine (RCA), secouée depuis fin 2012 par un conflit politico-militaire dont les effets sont de temps en temps ressentis dans l'Est du Cameroun à travers des attaques de groupes armés originaires de ce pays voisin.