Les prix des produits maraichers camerounais ont depuis quelque temps connu une hausse vertigineuse à l’image de la tomate dont les prix sont quasiment passés du simple au double, a constaté APA, mardi, à Douala.Dans la plupart des espaces marchands de la métropole économique du pays, le constat est le même : les prix montent en flèche. C’est le même cas au marché Sandaga qui constitue le principal espace commercial aussi bien pour les grossistes que les détaillants des produits maraichers.

A en croire des ménagères, « un seau de 5 litres est passé de 2500 francs CFA à 4500 francs CFA », soit une hausse de 80 pour cent en « moins d’une semaine ».

Ce marchandage illustre bien l’inflation en cours : une vendeuse n’a pas hésité à lancer à une cliente : « je ne vends pas la tomate en détail. Soit tu achètes le seau de 4000 francs CFA, soit tu laisses ».

Cette autre vendeuse de tomates déclare à qui veut l’entendre : « je ne vais pas supplier les clients, on n’a presque pas de bénéfice. Le petit cageot de tomates coûte dans les 12 000 F ».

Depuis quelque temps, les ménagères ne savent à quel saint se vouer, tellement les prix des légumes ont augmenté. A l’origine de cette hausse, il y a la faible pluviométrie dans les bassins de production. Sans pluie, les tomates sèchent dans les champs et le fruit est difficile à trouver.

En attendant l’éclaircie avec le retour des pluies, la vente au détail ne se porte pas bien comme l’explique cette consommatrice, qui a « acheté cinq olivettes, c’est-à-dire de toutes petites tomates à 300 francs CFA. C’est à peine si elles peuvent colorer une sauce ».

Cela va faire un mois que les prix ont grimpé. Ainsi, le cageot qui y est acheté est revendu encore plus cher dans les marchés en ville sans oublier qu’une partie de la production locale de la tomate est destinée à alimenter les pays voisins dont la Guinée équatoriale et le Gabon où les prix sont plus intéressants.