La société TRADEX concessionnaire dans l’importation du gaz au Cameroun va de nouveau ravitailler le distributeur SCTM. Cette relance du ravitaillement fait suite à un accord tripartite paraphé hier (lundi 03 octobre 2016) dans la salle des conférences du ministère du Commerce entre, les directeurs généraux de TRADEX, SCTM et la Commercial Bank of Cameroun( CBC). Cet accord a été conclu au terme de longs mois de tractations et de négociations conduites par Luc Magloire Mbarga Atangana.
Les termes dudit accord prévoient que la société TRADEX concessionnaire de l’importation du gaz au Cameroun va de nouveau ravitailler SCTM. Le ministre du Commerce a donné des instructions fermes à la SCDP pour un approvisionnement prioritaire des villes de Yaoundé et Douala en fonction des besoins et capacités de SCTM. Les autres localités, a-t-il souligné, prendront le relais quelques jours après. En effet, la CBC a payé à TRADEX pour l’acompte, une avance de l’ordre de 50% de la dette de SCTM. Le reste du moratoire s’étale entre 38 à 40 mois. La dette selon le directeur général de TRADEX est de l’ordre de 4 milliards de F.
En fait, depuis de nombreux mois, les ménages utilisateurs du gaz distribué par SCTM avaient des soucis de ravitaillement. Dans les dépôts de distribution, les clients faisaient la queue. Face à la gravité de la situation, le ministère du Commerce a opté pour une opération de distribution spéciale à des endroits spécifiques pour soulager les ménages. Cette « pénurie » faisait suite à l’incapacité de SCTM d’éponger sa dette auprès de TRADEX. Du coup, le ravitaillement a été réduit en fonction du portefeuille de SCTM qui était malheureusement insuffisant au regard du nombre de ménages utilisateurs.
Cette situation a créé un mal être auprès des ménages puisque SCTM à lui seul, selon le ministre du Commerce, compte près de 35% des parts de marché. En revenant sur la genèse du problème, le ministre du Commerce explique que « depuis plusieurs mois, la société SCTM est confrontée à un problème de paiement de ses enlèvements de gaz auprès de la société TRADEX concessionnaire de l’importation du gaz au Cameroun. SCTM étant le leader de la distribution avec près de 35% des parts de marché.
Le gouvernement avec les différents protagonistes a travaillé à trouver une solution pour l’épuration de la dette de la SCTM. Cela est aujourd’hui fait grâce au mécanisme financier au centre duquel se trouve une banque, la CBC. A compter de ce jour, le problème est définitivement réglé. La CBC ayant payé en directe une bonne partie de la créance de TRADEX de l’ordre de 50%, le reste faisant l’objet d’un moratoire. Les enlèvements peuvent désormais se faire comme par le passé. Les arrangements pour alléger les ménages notamment la commercialisation à des coins précis par le Mincommerce sont levés… ». Luc Magloire Mbarga Atangana a toutefois mis en garde les responsables de SCTM afin que de telles situations ne soient plus vécues.
Le directeur général de TRADEX, au sujet de l’entente trouvée, a tenu à lever des équivoques sur la supposée pénurie du gaz SCTM sur le marché. En fait, il ne s’agissait pas d’une pénurie puisque le gaz était disponible, a affirmé Jean Perrial Nyodog, DG de TRADEX : « C’était un problème commercial entre les deux structures. Le gaz que TRADEX vendait à SCTM a connu des impayés importants, qui ne nous permettaient plus de continuer de ravitailler ce client important aux conditions usuelles. Au lieu de continuer à faire du crédit nous avons dû être obligé à mettre SCTM au comptant. En fait, nous n’avons pas réduit la quantité de gaz qu’on leur vendait. C’est simplement qu’ils ne pouvaient acheter que des quantités de gaz correspondants à leurs capacités financières.
Nous avons compris que toute seule la SCTM ne pouvait pas s’en sortir. Nous avons ensemble sollicité le soutien des banques, la CBC, en l’occurrence pour apporter des solutions de fond c’est-à-dire apporter un financement… La CBC a payé la créance de l’ordre de 50%, le reste de l’acompte nous l’avons étalé sur quatre à cinq ans… » Le ministre du Commerce a réitéré que le prix homologué de la bouteille de gaz de 12 Kg reste fixé à 6500Fcfa. Luc Magloire Mbarga Atangana a mis en garde ceux qui procèdent à des spéculations des prix et invité les consommateurs à saisir ses services qui vont sévir sans faiblesse. Les coupables comme le sont certains, seront traduits en justice.