A la suite de l'inauguration de la salle de cinéma pouvant contenir 300 places avec un podium externe de 5000 places debout, plusieurs questionnements sur le véritable gestionnaire de cette infrastructure n'ont cessé de tarauder les esprits jusqu'aujourd'hui. Dans une réaction après cette inauguration, le Pr Maurice Aurélien Sosso, Recteur de l'Université de Yaoundé 1, bénéficiaire de l'ouvrage donnait la réponse.

L'université de Yaoundé I vient de réceptionner une salle de cinéma. Pouvez-vous nous en dire mieux de cette coopération entre Bolloré et l'institution dont vous avez la charge?

« La pertinence de la construction d'une salle de cinéma à l'Université de Yaoundé I s'explique par la volonté du Gouvernement d'encourager les partenariats publics-privés. En ce qui concerne les Universités, avec leur démultiplication et malgré une forte volonté politique, l'Etat ne saurait à lui seul supporter les coûts des financements nécessaires pour couvrir le développement de leurs différents domaines d'activités. D'où la nécessité d'enclencher des partenariats et des coopérations multiformes.

En ce qui concerne la coopération spécifique avec le Groupe Bolloré, nous l'avons d'abord située dans le cadre particulier de l'amélioration de la qualité de vie des étudiants dans le campus en facilitant par le biais des Blue bus, leur circulation intramuros. Au 31 Mars 2016, 2 millions d'étudiants avaient été transportés par les Blue-bus offert par le Groupe Bolloré. Cette facilitation est vitale et salvatrice pour ceux des étudiants malades ou porteurs d'handicaps qui doivent parcourir des distances considérables entre leurs lieux d'études, les cités universitaires et/ou les points taxis.

Au-delà de l'arrivée de ces bus Bolloré, il s'agit en fait d'un transfert de technologies offert au Cameroun par ce Groupe constitué de nouveaux accumulateurs photovoltaïques pouvant avoir d'autres applications tels que l'éclairage public rural. Le Cameroun dans ce cadre a été par l'entregent de l'Université de Yaoundé I, le deuxième pays après la France à bénéficier de ce privilège technologique.

Maintenant s'agissant de la salle de cinéma et du centre de spectacle situés dans le campus de l'Université de Yaoundé I, il faut rappeler que cette Université compte 60.000 étudiants, chiffre comparable à la population de certaines villes. Par ailleurs, parmi ses filières existantes, on retrouve le département Arts et Spectacle avec un domaine spécifique consacré au cinéma qui nécessite un apprentissage professionnel de la part des étudiants qui y sont inscrits. Où vont-ils voir des films didactiques leur permettant de s'améliorer et de se perfectionner? Où vont-ils les produire sachant qu'ils ont l'obligation académique de la production d'un film ou court métrage à la fin de leur cursus universitaire ?

Vous comprendrez donc la nécessité et tout l'intérêt que l'Université porte à cette œuvre magnifique se situant dans les industries culturelles que la coopération Université de Yaoundé I-Groupe Bolloré vient de produire. J'espère que les meilleurs de nos étudiants dans ces spécialités cinématographiques et artistiques pourront ainsi être connus de par le monde à travers des réseaux multiformes des Groupes VIVENDI-BOLLORE et bénéficier ainsi d'une forte employabilité et d'une meilleure insertion socioprofessionnelle.

En ce qui concerne l'exploitation de cette salle, elle sera précisée dans une convention spécifique que je signerai avec le Groupe talents et spectacles. Je tiens également à rassurer les étudiants que tout sera fait pour préserver leurs intérêts en les associant comme d'accoutumée à la réflexion en cours ; Et nos partenaires du Groupe Bolloré sont tout à fait d'accord.