Sollicitée pour apporter son expérience en matière de gestion des risques en entreprise, la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) a échangé avec des représentants de la Cameroon télécommunications (CAMTEL) le mercredi, 1er novembre 2017 à Yaoundé.
Tout est parti d’une correspondance du directeur général de CAMTEL à son homologue de la CNPS dans laquelle, un partage d’expérience en matière de gestion des risques était sollicité. Convaincu de ce que le partage de savoirs est toujours avantageux, le top-manager de la CNPS a immédiatement marqué son accord.
Car, peut-on lire dans un compte rendu de la CNPS rendu public le lundi 6 novembre 2017, pour Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame, DG de la CNPS: «Nous sommes toujours heureux d’apporter ce que nous pouvons, dans le respect de ce qu’on appelle le partage des bonnes pratiques». C’est ainsi qu’une délégation de huit personnes a été reçue le 1er novembre 2017, dans la salle du conseil d’administration, située au 10e étage de l’immeuble siège de la CNPS.
Les civilités d'usage passées, les travaux ont débuté par une présentation du directeur des audits et du contrôle interne (DACI) de la CNPS. Souaibou Bagoura a décliné les différents outils mis en place par l’organisme de sécurité sociale du Cameroun pour assurer le management des risques. Notamment, la cartographie des risques critiques, le dispositif antifraude, le dispositif anticorruption, les mécanismes de prévisions des risques à long terme, ainsi que les différentes lettres et notes de service qui constituent le socle de ce processus.
Un exposé qui a eu le mérite de rassurer des invités, dont le choix n’a nullement été le fait du hasard. «Nous n’avons pas choisi la CNPS au hasard, mais au vu de ses étonnantes performances visibles par tous, au cours de ces dernières années», a précisé François Xavier Sajo Nana, chef de division de l'audit et du management des risques à CAMTEL.
Par la suite, apprend-on, l’état des lieux dressé par CAMTEL a permis de constater que, même si des mesures ont également été prises pour la gestion des risques, les effets escomptés ne suivent pas. Certainement par défaut d’appropriation des outils par le personnel.
Occasion de rappeler qu’à la CNPS, «la gestion des risques est une affaire de tous et non d’experts». Elle bénéficie aussi de la très forte implication de la direction générale, qui motive l’ensemble. Il y a aussi «la sensibilisation permanente et les actions de vulgarisation de la culture de contrôle interne (rédaction et diffusion de notes d'information), pour une meilleure appropriation des notions et outils afférents au management des risques».
Mais également: «la surveillance de la mise en œuvre des dispositifs de management de risque, par l’obligation faite à chaque structure de rendre compte trimestriellement via les rapports des comités antifraude; le renforcement régulier des capacités du personnel dans divers domaines; la sanction immédiate, en cas d’inobservation des dispositifs ou de fraude avérée».