Infos Business of Wednesday, 20 December 2017

Source: cameroon-info.net

HYSACAM: tout savoir sur l’appel d’offres bientôt lancé par l’État

Arnaud Philippe Ndzana, conseiller technique n°1 à la Communauté urbaine de Yaoundé Arnaud Philippe Ndzana, conseiller technique n°1 à la Communauté urbaine de Yaoundé

Les populations de Yaoundé produisent plusieurs milliers de tonnes d’ordures ménagères par an et on ne ramasse que 60 % et les autres 40% se retrouvent la plupart du temps dans les cours d’eau et ces 40% proviennent généralement des zones enclavées qui ne sont pas accessibles aux camions d’Hysacam.

Fort de ce constat et des difficultés qu’éprouve Hysacam à remplir son cahier de charge, l’État a décidé d’ouvrir le secteur à la concurrence. «L’ouverture du secteur du ramassage des ordures à la concurrence est une instruction contenue dans une lettre signée du Secrétaire général de la présidence de la République qui a été transmise à la Communauté urbaine de Yaoundé par le Secrétaire général des services du Premier ministre, chef du gouvernement, qui demandait d’ouvrir ce service à d’autres prestataires», explique Arnaud Philippe Ndzana, conseiller technique n°1 à la Communauté urbaine de Yaoundé.

Ce dernier confie dans une interview accordée à Cameroon Tribune en kiosque ce mercredi 20 décembre 2017 que «les appels d’offres n’ont pas encore été lancés, mais le dossier y relatif a déjà été transmis au ministère en charge des Marchés publics pour un montant de plus de 40 milliards de FCFA sur une période de cinq ans».

Concernant l’appel d’offres qui sera bientôt lancé, Arnaud Philippe Ndzana explique qu’ «il s’agit d’un appel d’offres international sans limitation du nombre de prestataires. C’est un appel d’offres qui a trois lots. Le premier concerne le secteur nord, le deuxième, le secteur sud et le troisième a trait au transfert et au traitement des ordures à la décharge de Nkolfoulou».

Quant au mode de financement, le conseiller technique n°1 à la Communauté urbaine de Yaoundé confie que tous les contrats d’Hysacam sont financés à hauteur de 15% par la Communauté urbaine de Yaoundé et à 85% par le budget de l’État. Et c’est le même mode de paiement qui est prévu dans l’appel d’offres.

«L’État se charge de ce paiement parce que les mairies n’ont pas les moyens de payer. Au Cameroun, aucune commune en dehors de l’État n’a le droit de créer les taxes. Ce problème s’était déjà posé en 1994 et il était question de créer une taxe pour le ramassage des ordures ménagères. Et s’il arrive que l’État décentralise la taxe, chaque commune pourra prélever la taxe de ramassage des ordures auprès des populations. Dans certaines villes, les éboueurs se font payer auprès de chaque ménage et les communes jouent le rôle de surveillants».