Jacquis Kemleu Tchabgou le secrétaire général de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), qui a donné une conférence de presse le 29 décembre dernier à Yaoundé, a dénoncé « la campagne de désinformation » visant à prouver le contraire et à discréditer la capacité de la production locale.
Comme connu, l’importation illicite et massive des huiles végétales raffinées non conformes, cause un préjudice énorme au tissu économique camerounais. Par dizaines de marques, sont ces huiles végétales dangereuses à la santé humaine qui sont vendues au pays.
En avant-garde de ces manœuvres spéculatives et dilatoires, l’Asroc, est sortie de sa réserve non seulement pour décrier « une campagne de désinformation en cours, née de l’incapacité des industries de la 1ère transformation à mettre à la disposition de celles de la 2è transformation, la matière première essentielle sollicitée qu’est l’huile de palme brute », mais aussi pour rassurer consommateurs et gouvernement sur la disponibilité infaillible des stocks des produits sus cités .
Devant un bon parterre de journalistes, Jacquis Kemleu Tchabgou qu’entourait un haut cadre de l’Agence des normes et de la qualité (Anor), ainsi que le Dr Emmanuel Nkoulou Ada, président du comité de régulation des oléagineux, n’a voulu laisser planer aucune équivoque sur son message.
« Fort heureusement, souvenez-vous qu’entre les mois qu’entre les mois d’août et d’octobre 2015, cette 2è transformation notamment l’Asroc, lorsque la situation était préoccupante (importante massive des huiles végétales raffinées en
violation de la règlementation en vigueur (…), avait pris la peine d’acheter et de stocker près de 35 000 tonnes d’huile de palme brute », dixit M.Kemleu Tchabgou. Le Sg de l’Asroc précise l’insécurité à certaines frontières du Cameroun, notamment en RCA et à l’Extrême-Nord, a aussi présidé à cette mesure préventive.
Des mesures prises par l’ASroc pour pallier le déficit structurel local
Sur ce volet, à en croire Jacquis Kemleu Tchabgou, le comité de régulation du secteur des oléagineux a soumis au ministère du Commerce après la 12è session du 1er décembre dernier, une demande d’importation de 60 000 tonnes d’huile de palme brute et ses produits dérivés avec 5% de droit de douane et 0% de Tva.
« Cette demande a été agréée en la date du 28 décembre 2015 par le ministre des Finances, dans les conditions sollicitées », renchérit le Sg de l’Asroc qui se félicite au passage de ce modèle de partenariat entre secteur privé et secteur public.
A toutes fins utiles, l’Asroc qui se compose des entreprises SCR MAYA et Cie, Azur SA, Sodecoton SA, SCS/RAFCA, SPFS,CCO SA, et SAAGRY, produit 90% des huiles végétales raffinées de palme, de coton et de soja, plus 85% de savons de ménage de l’univers commercial camerounais. Avec plus 620 milliards francs Cfa investis à ce jour dans le secteur, apprend-on, emploie directement 50 000 personnes, et arrive en 3è position en termes d’équilibre de la balance commerciale du Cameroun.
En somme, l’Asroc a tenu à rassurer et les consommateurs, et le gouvernement, sur la disponibilité des huiles végétales raffinées, et du savon du ménage. Toute chose qui fait voler en éclat les tentatives de manipulation des acteurs des importations frauduleuses des huiles végétales raffinées qui plus, sont non conformes aux normes requises et dangereuses pour la santé des populations.
Lesquels produits selon des informations obtenues par Camer.be, arrivent malicieusement au pays par des cargaisons de brocante en provenance de l’étranger.