Infos Business of Thursday, 2 March 2023

Source: Cameroon Tribune

Il y a un coût supplémentaire sur les boissons

Il s'agit d'une interview avec Me Roger Tapa, président du SNEDB Il s'agit d'une interview avec Me Roger Tapa, président du SNEDB

Les spéculations sur les prix de la bière à la suite d'autres hausses qui ont eu lieu notamment le carburant et tous les problèmes d'inflation sur le marché intéressent forcément le Syndicat national des exploitants de débits de boisson du Cameroun…

Merci de me donner l'occasion de réagir sur la question des prix sur le marché à la suite de l'augmentation des prix du carburant, des transports. Nous constatons que la vie devient de plus en plus chère et ces augmentations ont des conséquences sur l'activité des barmen. Avec la nouvelle distribution des boissons du Cameroun, c'est le barman maintenant qui va vers son distributeur et pour cela il doit payer le transport. Et de ce fait il y'a un coût supplémentaire sur le prix des produits donc c'est pas à tord que certains barmen augmentent les prix des boissons. Nous savons que le consommateur connait des problèmes économiques et nous souhaitons éviter cette augmentation. Nous allons saisir les autorités pour qu'ensemble d'autres mesures soient prises pour éviter l'augmentation des prix de la bière. Nous avons des propositions à faire. Et c'est à la suite de ces rencontres qu'on prendra des décisions sur le maintien ou la hausse des prix de la bière.

Que vous inspire le changement survenu auprès de l'un de vos partenaires, Boissons du Cameroun qui a remplacé la Société anonyme des brasseries du Cameroun ? Quelle est votre vision du partenariat avec le nouveau Top management ?

Comme tout le monde, nous avons été surpris que la Société anonyme des brasseries du Cameroun, après avoir fêté ses 79 ans, décide de changer de nom. Au départ, nous avons cru à un changement lié à la forme mais ayant participé au lancement du nouveau nom, nous avons rencontré les acteurs à savoir le PCA et le Directeur Général qui nous ont expliqué qu'il ne s'agissait pas seulement d'un changement de forme mais également du fond. Et qu'il y'aura beaucoup d'amélioration par rapport à la qualité de leurs services mais aussi des investissements. Nous souhaitons une bonne continuité avec le nouveau Top management et surtout une amélioration du partenariat. Ils nous ont dit qu'ils investiraient 200 milliards sur 5 ans. Et nous espérons que la priorité sera les barmen qui sont leurs partenaires privilégiés.

Quel est l’état des lieux des Centres de gestion agréés ? Quel constat faites-vous en votre qualité de premier vice-président de la Fédération nationale des Centres de gestion agréés ?

En tant leader des Centres de gestion agréés avec 600 adhérents, je vais dresser une situation pas très réjouissante. On a l'impression que ceux qui s'aventurent dans les CGA ne savent pas les objectifs des dits centres. C'est un élément à mon avis que le gouvernement devrait considérer pour délivrer les agréments aux uns les autres. L'objectif principal à la création des CGA était d'aider l'Etat à sortir les établissements de l’informel le secteur d'activités des débits de boissons. Nous avons expliqué les avantages d'adhérer aux centres. Certains ont des agréments alors qu'ils ne remplissent pas les conditions et ignorent leur rôle mais surtout les montants fixés pour le payement des cotisations étaient inférieurs aux services rendus. Beaucoup se contentent soit de l'adhésion soit de la cotisation annuelle. Lors de la 7e caravane avec le ministre des Petites et Moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat à Bafoussam, nous avons attiré l'attention du ministre sur la nécessité de sensibiliser les partenaires des CGA sur leurs obligations. C'est l'occasion pour moi de dire aux promoteurs de respecter la réglementation et d'agir pour l'intérêt de l'adhérent.