Face à la montée des prix et aux difficultés économiques croissantes, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a réaffirmé son engagement à ramener l'inflation à 3 % d'ici 2025. Lors d'une rencontre avec ses collaborateurs le 6 février, il a insisté sur la nécessité de mettre en place des mesures économiques rigoureuses pour stabiliser le coût de la vie et préserver le pouvoir d'achat des Camerounais.

Selon Le Jour, cette annonce intervient dans un contexte marqué par une inflation persistante qui a atteint 5,7 % en 2024, soit bien au-delà de la norme communautaire de 3 % fixée par la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC). La hausse des prix concerne particulièrement les produits de première nécessité tels que le riz, le sucre, l’huile et le carburant, qui ont connu des augmentations significatives ces dernières années.

Mutations rapporte que la flambée des prix résulte de plusieurs facteurs, notamment l'instabilité des chaînes d'approvisionnement mondiales, l’augmentation des coûts des matières premières et la dépréciation du franc CFA par rapport aux devises étrangères. Le quotidien souligne également que la dépendance accrue aux importations, notamment pour les denrées alimentaires et les produits énergétiques, a aggravé la vulnérabilité du marché camerounais face aux fluctuations internationales.

Pour atteindre l’objectif fixé, le ministre du Commerce a évoqué plusieurs stratégies, notamment le renforcement du contrôle des prix, la lutte contre la spéculation et la mise en place de mesures incitatives pour encourager la production locale. Selon L’Économie, le gouvernement envisage également d’intensifier les subventions sur certains produits essentiels et de renforcer les accords de partenariat avec les pays fournisseurs afin d’atténuer les effets de l’inflation sur les ménages.

Cependant, la réussite de cette politique reste incertaine. De nombreux experts économiques estiment que la maîtrise de l'inflation ne dépend pas uniquement de mesures internes, mais également de la conjoncture internationale et des politiques monétaires de la Banque des États de l'Afrique Centrale (BEAC). Selon une étude de la Banque mondiale, la résilience économique du Cameroun passera nécessairement par une diversification accrue de l’économie, une réduction de la dépendance aux importations et une modernisation des infrastructures agricoles pour accroître la production nationale.

En attendant, la population continue de subir la pression de la cherté de la vie, avec des répercussions sur le niveau de consommation et les conditions sociales. Le défi pour Luc Magloire Mbarga Atangana est donc de traduire ses engagements en actions concrètes et efficaces, afin d’inverser la tendance inflationniste et d’offrir un répit aux Camerounais d’ici 2025.