De nature exogène et suivant les contraintes conjoncturelles, la construction des routes va à pas lents. C’est ce qui ressort de la conférence annuelle des services centraux et déconcentrés du ministère des travaux publics, tenue du 11 au 12 janvier 2018. Parmi les difficultés structurelles exogènes, l’on note la non-libération des emprises, ou leur libération tardive et souvent laborieuse. Le problème ici, c’est le déficit de financement des indemnisations des victimes des expropriations, couplé au droit de propriété douteux de certains acteurs.

Les insuffisances des entreprises des travaux et les limites des contrôles et suivis sont également pour quelque chose. En effet, ces entreprises doivent être opérationnelles, et les services de l’ingénieur de l’Etat (le ministère des travaux publics- Mintp) vont bénéficier de capacitation pour que les contrôles et les suivis soient plus efficients. Les problèmes de trésorerie ont en outre constitué un obstacle à la réalisation de certains travaux routiers. Cela est dû à leur faiblesse liée au non-paiement des décomptes. Les guichets de paiement, Fonds routier et trésor, ont connu des difficultés qui devraient être surmontées pour l’exercice 2018.

Enfin, au rang des difficultés structurelles et des contraintes conjoncturelles à la réalisation des routes, l’allocation optimale des ressources internes du budget d’investissement public (BIP) par rapport aux objectifs de développement du Cameroun. Une étude sur la « connectivité infrastructurelles par la route » a été réalisée. Elle évalue les besoins liés à la construction de routes reliant plusieurs régions du pays. La conséquence est que les routes en terre ne sont pas toujours circulables. En saison des pluies, elles sont plus difficiles à emprunter qu’en saison sèche.

A l’épreuve des faits

Il s’agit actuellement de faire infléchir cette tendance à travers l’entretien routier, l’accroissement des linéaires. L’exécution en régie de certains travaux permettra de rendre les routes existantes et opérationnelles.

A titre de rappel, le budget alloué au ministère des travaux publics (Mintp) pour l’exercice 2018, est de 326,6 milliards FCF.