Infos Business of Thursday, 12 October 2023

Source: www.camerounweb.com

Intérêt croissant des investisseurs pour les titres publics de la Cemac en septembre 2023

Plusieurs investisseurs ont été attirés Plusieurs investisseurs ont été attirés

La Cellule de règlement et de conservation des titres (CRCT) de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a signalé une augmentation de l'intérêt des investisseurs pour les valeurs émises par les États de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, RCA, Tchad et Guinée équatoriale) sur le marché des titres publics en septembre 2023, par rapport au mois précédent. Alors que le taux de participation des spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) aux opérations du marché était de 24,8% en août 2023, il est passé à 26,79% en septembre 2023, enregistrant une hausse de 2%.

Cette montée de l'intérêt des SVT pour les opérations de levées de fonds des États de la Cemac s'est conjuguée à une disponibilité accrue de financements pour les émetteurs. Plus précisément, les données de la CRCT révèlent que le taux de souscription aux émissions des titres publics des États a atteint 99,3% en septembre 2023, comparé à seulement 54,95% un mois auparavant.

La CRCT de la Beac n'a pas fourni d'explication concernant cette recrudescence de l'intérêt des SVT pour le marché des titres publics. Toutefois, cela pourrait être attribué à une forte demande de financement de la part des États de la Cemac, les amenant ainsi à accepter les taux d'intérêt élevés demandés par les investisseurs, dans un contexte de politique monétaire rigoureuse dans la zone Cemac.

En effet, pour contrôler l'inflation croissante dans cette communauté depuis la période post-Covid, suivie de la guerre entre la Russie et l'Ukraine, la banque centrale des pays de la Cemac a adopté une politique monétaire stricte. Cette rigueur s'est manifestée par le resserrement des banques (SVT sur le marché des titres) via l'augmentation des taux directeurs de la banque centrale, la suspension des opérations d'injection de liquidités dans le système bancaire et l'intensification des opérations de reprise de liquidités dans les coffres-forts des banques. Sur le marché des titres publics, cette politique restrictive a entraîné une hausse des taux d'intérêt exigés par les investisseurs.