Infos Business of Tuesday, 1 October 2024

Source: www.camerounweb.com

Investissements : la BEAC et la Bdeac s’unissent pour soutenir l’import-substitution en zone Cemac

Investissements : la BEAC et la Bdeac s’unissent pour soutenir l’import-substitution en zone Cemac Investissements : la BEAC et la Bdeac s’unissent pour soutenir l’import-substitution en zone Cemac

Afin de réduire la forte dépendance des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) vis-à-vis des importations, la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) et la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (Bdeac) se sont engagées à soutenir les projets de promotion de l’import-substitution. Cette information a été annoncée le 23 septembre 2024 à Yaoundé par Yvon Sana Bangui, gouverneur de la BEAC.

Cette décision fait suite à une réunion de travail tenue le 11 septembre 2024 dans la capitale camerounaise, où les deux institutions ont convenu de la nécessité de concentrer leurs efforts sur le financement de projets qui encouragent la production locale. L’objectif est clair : renforcer l’industrie régionale et diminuer les importations massives qui grèvent les économies locales. En tant qu’actionnaire majoritaire de la Bdeac, la BEAC a réaffirmé sa volonté de mobiliser des ressources financières pour soutenir cette initiative.

La Cemac, composée du Cameroun, du Congo, du Gabon, de la Guinée équatoriale, du Tchad et de la République centrafricaine, fait face à une baisse de ses réserves de change, avec une diminution de 5 % prévue pour 2024. Les réserves de change, qui permettent aux pays de financer leurs importations en devises étrangères, représentent actuellement 4,5 mois d’importations, contre 4,8 mois en 2023. Cette baisse met en lumière l’importance de réduire les importations pour préserver les réserves en devises de la communauté.

Le soutien de la BEAC à la Bdeac n’est pas une première. En janvier 2016, les deux institutions avaient déjà signé un accord dans lequel la BEAC s’engageait à fournir une enveloppe de 400 milliards de FCFA pour financer des projets de développement dans la zone Cemac. Cette nouvelle collaboration marque donc une continuité dans leurs efforts conjoints pour stimuler les économies locales, avec cette fois un accent particulier sur l’autosuffisance industrielle.