La France, à travers l’Agence française de développement (AFD), s’est engagée, le 15 décembre 2017, à Yaoundé, à accorder au Cameroun, une ligne de crédit multi-tranches d’un montant de 300 millions d’euros (environ 197 milliards FCFA) sur trois ans.

Dans cette veine, Louis Paul Motaze, le ministre camerounais de l’Economie, Gilles Thibault (ambassadeur de France) et le directeur de l’AFD, Christian Yoka, ont immédiatement signé un accord d’octroi de crédit par lequel le gouvernement français s’engage à mettre à la disposition du Trésor public camerounais, avant le 31 décembre 2017, une première tranche de 100 millions d’euros, environ 65 milliards FCFA.

Louis Paul Motaze a alors donné l’explication suivante : « par cette facilité multi-tranches, il s’agira pour la France d’accompagner la stabilisation macro-budgétaire du Cameroun dans l’atteinte des critères quantitatifs du programme conclu avec le FMI [en juin 2017], d’appuyer les réformes engagées pour la modernisation de l’action publique au travers des repères structurels du FMI et d’un dialogue de politique publique structuré autour de jalons précis, dans un nombre limité de secteurs prioritaires : la gestion des finances publiques, l’accès à l’eau potable en zone urbaine et le développement agricole ».

Pour mémoire, en vue de l’implémentation du programme avec le FMI, d’autres partenaires (Banque mondiale, BAD) dont la France, ont manifesté l’intention de participer à cette action commune de redressement de l’économie camerounaise, à travers les appuis budgétaires.