A l’initiative de la FAO et de l’Organisation mondiale de la santé animale, les experts des questions d’élevage en Afrique centrale sont en conclave depuis le 24 août 2015 à Yaoundé, la capitale camerounaise.

Selon le Dr Taïga, le ministre camerounais de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, la rencontre de Yaoundé a pour but de peaufiner la stratégie sous-régionale d’éradication de la peste des petits ruminants en Afrique centrale.

En effet, selon les statistiques officielles, cette maladie animale menace un cheptel bovin de plus de 22 millions de têtes, 36 millions de petits ruminants et 6 millions de porcins dans les pays de la sous-région, alors que l’élevage de ces bêtes participe entre 1 et 40% dans la formation du PIB agricole de certains Etats de cette partie du continent noir.

Au Cameroun, la dernière épizootie de peste animale a été déclarée en septembre 2014 dans le Logone et Chari, département de la région de l’Extrême-Nord, le principal bassin de production des porcs du pays (25%), où 70 bêtes avaient été infectées dans quatre porcheries.

Malgré la réaction prompte des autorités en charge de la santé animales, l’épizootie s’était propagée dans quatre autres régions sur les 10 que compte le pays, sans causer des dégâts majeurs. Contrairement à la toute première épizootie du genre, qui s’était déclarée sur le territoire camerounais en 1982, décimant 80% du cheptel porcin.