Infos Business of Friday, 22 June 2018

Source: investiraucameroun.com

L'Etat va supprimer les exonérations fiscales à hauteur de 100 milliards

Le chef de l’Etat prescrit la mobilisation optimale des ressources Le chef de l’Etat prescrit la mobilisation optimale des ressources

Dans le cadre de l’élaboration de la loi de finances 2019, le président de la République, Paul Biya, a signé le 20 juin une circulaire qui fixe les grandes lignes du budget en préparation.

Dans le domaine fiscal notamment, le chef de l’Etat prescrit la mobilisation optimale des ressources. Parmi les mesures qui vont porter cette mobilisation il y a, « la réduction de la dépense fiscale à travers la suppression progressive des exonérations relatives aux impôts indirects à hauteur de 100 milliards Fcfa en 2019 ». Cette directive présidentielle est un indice selon lequel, l'année prochaine, certains produits jadis non taxés le seraient progressivement.

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Cet élargissement de l'assiette fiscale avait déjà été préconisé lors de la préparation de la loi de finances 2018, mais le gouvernement a fait un rétropédalage. En effet, dans un texte qui avait été soumis au parlement en novembre 2017 dans la perspective du budget de l’Etat en 2018, le gouvernement avait proposé que les produits suivants soient soumis à un droit de sortie au taux de 5 % : gomme arabique, riz, huile de palme, piment, noix de cola, mil, sorgho, poivre et le légume appelé « Eru ».

Finalement, la disposition prévoyant la restauration de la taxe de 5% sur l’importation du blé dur notamment, a été retirée sur instruction de la présidence de la République.

A l’analyse, le Cameroun est quelque peu astreint à cet élargissement fiscal dans le cadre de son programme économique signé en juin 2017 avec le Fond monétaire international (FMI). Cette institution bancaire n’a eu de cesse de marteler au Cameroun et aux autres pays de la sous-région Cemac, qu’il faut cesser les « exonérations fiscales discrétionnaires ».

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Et pour cause, selon le FMI, « ces exonérations compromettent les recettes globales des Etats et affaiblissent la gouvernance».