François Djonou, président de l’Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic) déclare que l’organisation qu’il dirige vient de découvrir à Douala, du poulet importé congelé en provenance de France. « On peut y voir la date de congélation (mars 2016) et la date de péremption (août 2017).

Sur cet échantillon acheté à Akwa, l’on peut bien voir que ce poulet est produit par l’entreprise Volaille française, et qu’il a été élevé par Leblanc Eric à Vaiges. Ce qui est très grave, car l’Etat a interdit depuis 2005 les importations du poulet congelé, pour permettre à la filière avicole de se développer », se révolte François Djonou.

Le président de l’Ipavic indique que suite à la grippe aviaire déclarée au Cameroun depuis deux mois, des mesures d’interdiction des produits aviaires (poulets et œufs) ont été prises les régions du Centre et de l'Ouest), les deux principaux pôles de production et de consommation de poulets. Mais qu'il est choqué de constater que cette prohibition de vente de la volaille locale profite à certains importateurs étrangers.

Pour sa part, le ministère des Pêches et des industries animales (Minepia), à travers son responsable de la Communication, Léon Bernard Gara, a réagi en déclarant : « Je vois des photos de poulets brandies pour décrier des importations. Rien de nouveau, des autorisations express existent pour la clientèle occidentale et singulièrement les expatriés, etc. qui s'approvisionnent dans les grandes surfaces. Ces poulets et produits avicoles ne sont pas destinés aux marchés locaux, genre Mfoundi, Mokolo, etc. »

Le Minepia a annoncé le 25 mai 2016 l’apparition de la grippe aviaire au Cameroun, suite à une forte mortalité au sein du bâtiment des reproducteurs du complexe avicole de Mvog Betsi, à Yaoundé. Les estimations provisoires font état de plus de 15 000 volailles mortes sur un effectif 33 000 que compte ledit complexe.