La directrice du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, arrive ce jeudi 7 janvier au Cameroun. Elle doit s’entretenir avec le président Paul Biya et les responsables chargés de conduire la politique économique du pays, avant de rencontrer, demain, les ministres des Finances des six pays membres de la Cemac. La croissance camerounaise du PIB doit se poursuivre, malgré les obstacles conjoncturels comme Boko Haram et la chute des cours du pétrole.
Moins tributaire du pétrole que les autres pays africains producteurs - l’or noir représentant 20 % de ses recettes fiscales et environ 45 % de ses exportations -, le Cameroun doit tout de même amortir les répercussions de la chute des cours sur son économie.
Le pays finance par ailleurs depuis un an la lutte contre les islamistes de Boko Haram, qui terrorisent la région frontalière entre le Nigeria, le Cameroun, le Tchad et le Niger. Plus diversifiée que dans les autres pays de la Cemac, l’économie camerounaise présente pourtant des performances contrastées, selon un rapport du FMI publié en octobre dernier, avec une croissance réelle prévue cette année du produit intérieur brut, sans le pétrole, de 5,5 % contre 5,1 % l’année dernière.
L’économie camerounaise tient malgré la chute des cours du pétrole de 60 % depuis plus d’un an et la persistance de l’insécurité dans le nord du pays. Mais le FMI prévient : le déficit budgétaire devrait se creuser cette année, tout en soulignant la solidité du secteur financier qui « reste relativement sain » et qui, jusqu’ici, « dispose de liquidités excédentaires ».