L'entrée par la partie aval du port de Douala n'est plus possible depuis un peu plus de deux semaines, à partir de la rue de Verdun, non loin de l'hôtel Sawa, qui la sépare de l'espace portuaire. C'est néanmoins un blocage pour la bonne cause car les travaux de réfection de la voirie qui se font sur le carrefour des rues et voie ferrée du port vont bon train. Des machines de la compagnie de travaux publics et les ouvriers qui les pilotent s'activent à cet endroit où les taxis et voitures ordinaires ne peuvent plus accéder. Et les nombreux camions qui y transitent, un peu moins.
Pour l'essentiel, c'est la chaussée qui est reconstruite. Les couches qui seront invisibles à la fin du chantier ont déjà été étalées. Le bitume qui va recouvrir la voie chauffe encore dans des réservoirs mais il ne devrait plus tarder à rendre uniforme et noir ce passage très fréquenté de la ville. Un rond-point se dessine au fur et à mesure que les blocs de béton reliés par du mortier tracent un cercle au milieu de la route.
Près des rails qui jouxtent cette inter-section, des petites dalles s'intercalent entre les barres de métal pour en renforcer la stabilité. Il s'agit d'un passage à niveau qu'empruntaient normalement des dizaines de gros porteurs chaque jour, avant les travaux commandés par le Port autonome de Douala, gestionnaire des lieux. Au PAD en effet, CT a pu apprendre qu'un programme de reconstruction va permettre d'équiper les quais, magasins, etc. de huit kilomètres de voies bitumées. Une huitaine segmentée en morceaux dont une partie se trouve en amont, vers le carrefour du marché Sandaga, une autre desservant la zone vers l'enclavé quartier d'Essengue, etc. On ne sait rien de la suite, après la zone en chantier actuelle, au lieu dit Messapresse.
En revanche, les usagers du port que CT a pu rencontrer espèrent voir la réhabilitation parvenir rapidement vers la sortie aval qui voisine avec le boulevard à l'est de la ville. Difficilement accessible, la voie est régulièrement bloquée par des véhicules qui s'y aventurent, piégés entre les dénivelés et les mares d'eau. Quand ce n'est pas, disent des témoins, un camion qui s'est carrément renversé sur ce qui était la chaussée.