Filiale camerounaise du britannique Vodafone, il bénéficiait, depuis janvier 2015, d’un titre transitoire qu’il exploitait sous le couvert de la société Northwave Sarl.
Il y a peu, il annonçait que «Vodafone Cameroon a arrêté ses services internet la nuit du 14 septembre 2017», «à la suite d’une notification de l’Agence de régulation des télécommunications» (ART).
Derrière la précision «la situation restera inchangée jusqu’à nouvel ordre», Vodafone, selon des sources introduites, était en réalité sous le coup d’un retrait de sa licence par ledit régulateur.
En fin octobre 2016, cet opérateur avait en effet été accusé d’«activités en violation de la règlementation» par la ministre en charge des P et T, Minette Libom Li Likeng qui rappelait que, conformément aux dispositions fixant les modalités d’établissement et/ou d’exploitation des réseaux et de fourniture des services de communications électroniques soumis au régime de l’autorisation, la délivrance de licences ou de tout titre en tenant lieu relevait de la seule compétence de son département.
De surcroît, constatait-elle, l’opérateur de télécommunications anglais, fraîchement bénéficiaire d’un accord de franchise conclu avec la société Northwave Sarl, avait à son tour cédé son autorisation à Afrimax Group alors que ce type de licence est réputée incessible selon la règlementation camerounaise.
Au terme de plusieurs réunions de crise, le gouvernement avait conseillé à Afrimax de se constituer en société entièrement à part avant de postuler pour une licence d’exploitation.
C’est donc manifestement pour se conformer à ces prescriptions que la société Afrimax Cameroon SA vient de voir le jour en lieu et place de Northwave Sarl, alias Vodafone Cameroon qui a récemment affirmé avoir versé quelque 3 milliards FCFA à l’État camerounais en moins d’un an d’activités, revendiquant par ailleurs des investissements de quelque 13,4 milliards FCFA pour 116 emplois directs et 1055 emplois indirects.
Il convient par ailleurs de signaler que Vodafone a signé un contrat de partenariat stratégique de partage de réseau avec l’opérateur public Cameroon Telecommunications (Camtel), en vue de la couverture efficace de Douala et Yaoundé, les métropoles économique et politique du pays, mais aussi de l’extension dudit réseau 4G/LTE à d’autres localités du pays.