C’est le montant que l’institution financière africaine a consacré pour appuyer ce pan de l’économie nationale depuis sa présence au Cameroun en 1972 jusqu'en 2015.
La Banque africaine de développement (BAD) va continuer à accompagner le Cameroun et à soutenir son secteur privé et à améliorer le climat des affaires », peut-on lire dans la « Revue synthétique des résultats pays édition 2017 » consacrée au Cameroun. Pour ce faire, la banque indique que durant la période 2015-2020 en cours, elle va installer 1000 km de fibre optique afin de sécuriser la connectivité et d’améliorer l’utilisation d’internet, et que le pays ayant accédé au statut de pays mixte en juillet 2014, il va pouvoir bénéficier de nouveaux instruments de financements, notamment via des partenariats public- privé.
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Mais déjà, la BAD fait prévaloir son soutien à la société d’électricité AESSonel devenue ENEO, ainsi qu’au Chantier naval et industriel du Cameroun. Dans le détail, l’institution financière continentale énumère l’appui apporté au Cameroon Business Forum, cadre de concertation entre les secteurs public et privé et à la contribution à la modernisation du cadastre national et la sécurisation des titres fonciers à travers notamment l’informatisation des procédures, l’utilisation des équipements techniques de pointe en topographie et géodésie, la vulgarisation des guides et procédures et le renforcement des capacités des ressources humaines.
Aussi, l’institution dirigée par le Nigérian Akinwumi Adesina fait savoir que les projets réalisés au Cameroun ont permis à l’Etat de collecter des recettes publiques évaluées à 9 milliards de FCFA. Leur impact positif sur les PME nationales a donné à ces dernières la possibilité de faire un chiffre d’affaire d’environ un milliard de FCFA. Si la BAD souhaite intensifier son appui à l’industrialisation du pays à travers les prêts qu’elle accorde au secteur privé, c’est parce qu’elle a étudié les forces et faiblesses du climat des affaires au Cameroun.
Au rang des forces, la banque observe que des réformes ont été adoptées pour améliorer l’environnement des affaires afin d’attirer des investisseurs et stimuler la création d’entreprise. Par ailleurs, il est noté que le pays offre des incitations à l’investissement en dématérialisant un certain nombre de procédures administratives et en instaurant des cadres d’échange avec le secteur privé. En plus, «pour faciliter l’investissement et développer l’économie nationale, l’accès aux nouvelles technologies a connu un développement remarquable sur la période 205-2015, grâce à la libéralisation du marché et à la mise en place progressive de la fibre optique », relève la Bad qui souligne d’ailleurs que « le nombre d’abonnés à la téléphonie mobile a été multiplié par 5 au cours des 10 dernières années et atteint aujourd’hui 16 millions d’abonnés. La pénétration d’Internet a été très importante puisqu’aujourd’hui, 11% des Camerounais y ont accès, contre 1,4% en 2005. »
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Pour ce qui est des faiblesses, la banque énumère des lourdeurs des procédures administratives imposées aux opérateurs , la difficulté de se raccorder à l’électricité et le caractère compliqué de l’obtention des prêts bancaires.