Avec ce financement, le Cameroun est censé améliorer la productivité et la compétitivité de ses systèmes de production animale au cours des six prochaines années.
58 milliards de FCFA. Tel est le montant destiné au projet de développement de l’élevage qui contribuera au renforcement de la résilience au changement climatique et à l’amélioration de l’état nutritionnel des populations vulnérables au Cameroun. Il aidera les éleveurs à commercialiser leurs produits tout en apportant un appui immédiat et efficace pour certains types de crises ou de situations d’urgence.
Selon Élisabeth Huybens, directrice des opérations de la Banque Mondiale pour le Cameroun, «l’agriculture joue un rôle important dans le développement socioéconomique du Cameroun et, étant donné que l’élevage emploie 30 % de la population rurale, il est fondamental d’aider ce secteur à soutenir davantage la croissance économique, la création d’emplois, ainsi que la lutte contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition». Ainsi, en renforçant l’élevage, il s’agit aussi de remédier à certains effets du changement climatique, tels que la diminution de la production agricole, la dégradation des ressources naturelles, l’insécurité alimentaire et les menaces pesant sur les moyens de subsistance des plus vulnérables.
Les bénéficiaires du projet seront les exploitations familiales, les communautés pastorales, les organisations d’éleveurs et les institutions de microfinancement, les exploitants des petites et moyennes entreprises d’élevage privées et les catégories de populations vulnérables, en premier lieu les femmes et les jeunes.
Le premier volet du projet s’attachera à renforcer les capacités des services publics essentiels en matière de soutien à l’élevage et à améliorer l’accès aux services de santé animale. En ce qui concerne le deuxième volet, il a pour objectif d’améliorer la productivité commercialisation de la production des petites communautés pastorales et à restaurer les capacités de production des ménages les plus pauvres et les plus vulnérables dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord.
Le troisième volet renforcera les liens entre organisations de producteurs, acheteurs et établissements financiers, tout en permettant aux organisations de producteurs de saisir des opportunités commerciales à valeur ajoutée. Le dernier volet permettra, quant à lui, de soutenir la mise en œuvre des trois premiers, de suivre l’avancement du projet et d’en évaluer les résultats, et de financer des études indispensables à l’exécution du projet.