Les performances enregistrées par les 52 banques que comptent la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) entre juillet 2015 et juillet 2016 ne sont pas des plus satisfaisantes. Si l’on note de bons points au niveau du total de bilan ou encore des crédits bruts, les dépôts de la clientèle et l’excédent de trésorerie enregistrent une baisse importante. Du fait des dépôts publics, les dépôts qu’effectuent les clients connaissent une baisse de 1,9% et sont passés à 9827 milliards de franc CFA.
En outre, la qualité apparente du portefeuille de crédits s’est dégradée, et les créances en souffrance ont grimpé de 41,6% à cause de l’augmentation significative des créances immobilisées et des créances douteuses. En ce qui concerne l’excédent de trésorerie, celle-ci a reculé de 16,8% à 2756 milliards de franc CFA du fait d’une progression du volume des crédits distribués et d’une baisse des dépôts collectés. La petite note d’espoir du système bancaire de la Cemac durant cette période de juillet 2015 à juillet 2016 vient du total des bilans et des crédits bruts. Pour le premier indicateur, la Cemac a noté une légère augmentation de 1,1% à 12 966 milliards de francs CFA. Le total des bilans quant-à-lui a été revu à la hausse de 5,9% à 8 323 milliards de francs CFA.
La rentabilité des 52 banques de la Cemac au 30 juin 2016 a durement été affectée par le contexte macroéconomique. Rendu à cette date, 16 banques ont déclaré une perte nette contre 14 banques à fin juin 2015, fait savoir le président de la Cobac, Lucas Abaga Nchama. Ce dernier indiquera par la suite que le produit net bancaire est resté stable que celui affiché un an plutôt. Il s’établi à 444 milliards de francs CFA. La bonne nouvelle viendra des frais généraux qui se sont accrus et se situent à 260, 7 milliards de francs CFA.
Le président de la Cobac durant cette rencontre annuelle a également salué la mise en œuvre des réformes édictées pour promouvoir la stabilité du système bancaire de la Cemac. Parmi ces réformes figurent le démarrage des activités du Fonds de garantie des dépôts en Afrique centrale (Fogadac), la mise en place d’un marché des titres publics à souscription libre, l’instauration d’un taux effectif global et d’un taux d’usure, la protection des avoirs des établissements de crédit à la Beac qui ne peuvent plus désormais faire l’objet de saisie et bien d’autres.