La Chambre des Domptes de la Cour suprême du Cameroun a présenté en début de semaine à Yaoundé, son rapport d’activités de l’année 2014. De ce rapport, il ressort que des comptes de gestion de produits par les comptables publics de l’État, ainsi que les déficits signalés ne sont pas toujours accompagnés de procès-verbaux de constat de déficit, signés par les auteurs de déficits et les vérificateurs. D’autres encore ne sont pas pris en charge dans les écritures comptables. Par ailleurs, les auteurs de la plupart des déficits ne sont pas nommément désignés.

Dans ces conditions, la Chambre des Comptes indique que les délais de certification, tributaires des délais de production du compte général à la juridiction ne sont pas de nature à lui permettre d’effectuer toutes les diligences d’audit conformément aux normes internationales en la matière. Sur un autre plan, la comptabilité patrimoniale n’est pas encore mise en application dans tous les aspects significatifs, à l’instar de l’inventaire des éléments du patrimoine et de leur évaluation, de la constitution des amortissements et de prévisions de certains éléments d’actifs.

Fort de tout cela, si Chambre des Comptes reconnaît que la production du compte général de l’État de l’exercice clos le 31 décembre 2013, l’institution estime que dans ces conditions, «le compte général de l’État de l’exercice 2013 tel que produit ne prête pas à la certification», lit-on dans Le Quotidien de l’Économie du mardi 19 juillet 2016. Par ailleurs, en termes de généralité, le rapport 2014 renseigne que les comptes de gestion des comptables publics de l’Etat ont été produits sur les 13 comptes attendus.