Fin juin 2015, la commune de Meyomessala, située dans la région du Sud du Cameroun, à environ 250 Km de la capitale du pays, a créé la Société communale de transformation du cacao de Meyomessala (SCTCM), avec pour objet «la culture du cacao, la production de semences de cacao, la transformation du cacao, et la commercialisation du cacao et ses dérivés», révèle une annonce légale publiée le 15 juillet 2015.
Le Conseil d’administration de la toute nouvelle entreprise agro-industrielle, apprend-on, est présidé par le maire de la commune de Meyomessala, Christian Mebiam Mfou'ou ; celui-là même qui avait été autorisé, au sortir d’un conseil municipal tenu le 20 décembre 2014, à créer la Société communale d’exploitation minière (SOCEM), pour exploiter deux gisements d’or et de diamants découverts sur le territoire de la commune.
Avec la création de la SCTCM, la commune de Meyomessala, bassin de production du cacao d’où est originaire le chef de l’Etat camerounais, entend ainsi jouer sa participation dans l’accroissement des capacités de transformation du cacao au Cameroun, qui préoccupe aussi bien les pouvoirs publics que l’interprofession cacao-café.
Mais, avec la mise en place de cette nouvelle structure, la commune de Meyomessala se positionne davantage parmi les communes camerounaises qui innovent dans l’exploitation des ressources locales. Elle rejoint dans cette catégorie les communes de Dimako (exploitation d’une forêt communale), dans la région de l’Est, et de Sangmélima (actionnaire de la société de transformation du manioc de Sangmélima, Sotramas), dans la région du Sud.