Vendredi 21 octobre 2016, baptisé «vendredi noir», l’est aussi pour l’économie camerounaise, tant pour le secteur public que privé. Selon le quotidien Le Messager du lundi 24 octobre 2016, en raison du trafic paralysé entre Douala et Yaoundé sur la Nationale N°3, l’Etat enregistre plusieurs dizaines de milliards de FCFA de pertes.
Les premières indications sont relayées par les agents de recouvrements des postes de péage de cet axe routier. Sans rentrer dans le détail des chiffres, on s’est contenté de lancer que «l’État a beaucoup perdu», peut-on lire dans le journal. Toutefois, il faut souligner pendant une journée comme celle du vendredi dernier, on enregistre une dizaine de voitures par minute à un poste de péage. Ce qui produirait en moyenne, selon un économiste un peu plus de sept millions de FCFA de recettes, soit plus de 21 millions de FCFA pour les trois postes de péage qui existe sur cet axe.
Par ailleurs, l’incident de Matomb a également joué en défaveur de l’économie camerounaise, notamment sur le commerce intérieur. En effet, il était impossible, le temps d’une journée, d’acheminer les marchandises dans l’une ou l’autre ville, via cet axe. Ceci tant dans les secteurs de l’agro-alimentaire ou de l’industrie, l’électroménager, l’automobile et autre cargaison de produits destinés à desservir le marché. Ce sont donc des dizaines de millions de FCFA restés coincés entre Yaoundé et Douala, peut-on lire dans le journal.
Aussi, en termes de pertes collatérales, les coûts des travaux provisoires et les travaux définitifs sur cet axe routier vont engloutir pour leur part, plusieurs milliards de FCFA.