La Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP) envisage d’étendre ses installations à la presqu’île de Bakassi, territoire qui fut au centre d’un long conflit frontalier avec le Nigeria, entre 1994 et 2002.
La révélation est contenue dans un communiqué du Conseil d'appui à la réalisation des contrats de partenariats (CARPA), qui liste trois projets nouvellement admis à ce mécanisme de financement et de réalisation des projets.
L’ambition de la SCDP de construire une unité de stockage des produits pétroliers dans cette localité de la région du Sud-Ouest du Cameroun, participe de la viabilisation de ce territoire, que l’Etat camerounais aménage sans cesse et dont il encourage le peuplement par des nationaux (la majorité de la population est Nigériane). Ces actions sont en cours depuis la décision de la Cour de justice de la Haye du 10 octobre 2002 reconnaissant la souveraineté du Cameroun sur ce territoire.
La SCDP est la seconde entreprise publique à avoir des vues sur cette presqu’île réputée très riche en ressources pétrolières et halieutiques. En effet, la Pamol, une entreprise à capitaux publics exploitant le palmier à huile dans la région du Sud-Ouest, développe actuellement un projet d’extension de ses plantations (500 hectares) à Bakassi, de manière à pouvoir créer environ 5000 emplois.
Selon les statistiques du Comité de coordination et de suivi des projets prioritaires dans la péninsule de Bakassi, piloté à partir des services du Premier ministre, l’Etat du Cameroun a déjà investi plus de 20 milliards de francs Cfa dans la construction des infrastructures de base dans cette péninsule.