Infos Business of Thursday, 16 March 2017

Source: cameroon-info.net

La SODECOTON risque une sanction

Siège SODECOTON Siège SODECOTON

Les eaux souillées de l’huilerie sont déversées dans la nature, mettant en danger la santé des populations riveraines.

Le 28 février dernier, le chef de la division des affaires économiques, sociales et culturelles des services du Gouverneur, Albert Siddi, a effectué une visite dans les installations de la Société Cotonnière du Cameroun (SODECOTON). Sur les lieux, il lui a été permis de constater que le problème de la gestion de traitement des déchets de l’huilerie s’avère très préoccupant. Face à une situation plutôt alarmante, le représentant du Gouverneur de la région du Nord a sommé la SODECOTON de construire une station d’épuration de ses déchets. Surtout que l’entreprise n’en dispose aucune depuis sa création en 1972.

En effet, selon le journal L’œil du Sahel du mercredi 15 mars 2017, aucun traitement spécial n’est réservé aux eaux souillées de l’huilerie de la SODECOTON. Conséquence, ce sont des tonnes de déchets de cette huilerie qui s’entassent chaque jour derrière l’entreprise. Ces déchets qui sont déversés dans la nature constituent un danger pour la santé des populations. « Les eaux usées ont dangereuses pour la santé humaine. Car elles sont polluées de manière chimique et bactériologique », explique Raymond Ndouwe, Technicien provincial de génie sanitaire. Malheureusement, sans savoir les risques encourus, de nombreuses femmes manipulent ces déchets pour en fabriquer un savon destiné à la vente, appelé communément « Garlaka ».

A en croire les propos du chef service du suivi du plan de gestion environnementale de la SODECOTON de Maroua, « les impacts sont assez significatifs sur la faune et peuvent créer de nouvelles maladies », peut-on lire dans le journal. Pour empêcher d’en arriver à une situation qui peut encore être évitée, outre la construction d’une station d’épuration des déchets, le représentant du Gouverneur a également instruit, comme solution palliative, la délocalisation de cette huilerie.