La Société sucrière connait des difficultés. Ses ventes sont passées de l’intervalle de 10 000 à 12 000 tonnes à la dernière campagne pour 7000 à 8000 de ventes à celle en cours d’achèvement.
La société Sucrière du Cameroun (Sosucam enregistre une baisse de ses taux de vente et s’en inquiète. «Sur la dernière campagne, pour être plus proche, nous étions sur une séquence de 10 000 à 12 000 tonnes des sucre vendues par mois. Mais particulièrement depuis le début de cette année, c’est à peine si nous en avons écoulé 7 000 à 8 000 tonnes par mois. Ce qui fait une perte moyenne de 3000 à 4 000 tonnes de ventes sur le mois (...)»
«Une situation d’autant plus inquiétante que la campagne sucrière s’achève en juin prochain. Il y a donc à craindre sur l’avenir de cette structure, fleuron de la production sucrière dans le pays, a indiqué le chef de service stockage, expédition et logistique à la Sosucam, Landry Eboule, dans un message publié dans le quotidien national le 17 mai 2016.
La Sosucam peine à faire face à ce situation malgré les mesures prises par le gouvernement camerounais pour réduire la concurrence. L’interdiction de vendre du sucre importée avait été prescrite par le secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun, Ferdinand Ngo Ngoh, dans une correspondance datée du 21 août 2014, qu’il avait adressée au Premier ministre Philémon Yang. Il lui était demandé de diligenter auprès des ministères en charge du Commerce et des Finances, l’interdiction des importations de sucre et de ciment sur le Cameroun, «jusqu’à nouvel avis».
Mais cette mesure, qui n’est pas toujours respectée par les distributeurs locaux, n’offre qu’un bref sursis à la Sosucam qui se retrouve avec 58 000 tonnes de sucre stockés dans ses magasins de Mbandjock, Nkoteng, Douala et NNgaoundéré.