C’est une enveloppe totale de 96 milliards de FCFA que le Cameroun a encore réussi à décrocher de la part de l’institution de Bretton Woods. Alors, sachant bien que qui dit financement de la Banque Mondiale ou du FMI dit crédit à rembourser, à quoi serviront ces nouveaux milliards récoltés pour le compte des Camerounais ?

Eh bien, cet argent est destiné à financer ce qui est qualifié de "projets filets sociaux". Par définition, les filets sociaux constituent un programme de transferts non contributifs destinés essentiellement à des personnes situation de pauvreté chronique ou passagère ainsi qu’aux groupes sociaux vulnérables. C’est en effet dans le but de contribuer notamment à l’amélioration de leurs conditions de vie.

Ce nouveau décaissement est donc destiné prioritairement aux couches sociales les plus vulnérables du pays. Selon les propos de Michel Njoh, coordonnateur du projet Filets sociaux, « le nouveau financement qui vient d’être approuvé par la Banque Mondiale intéresse plus de 200 000 personnes. Nous allons également encourager ceux qui ont des start-ups employant déjà deux ou trois personnes ».
Les jeunes y trouveront aussi peut-être pour leur compte. Le coordonnateur du projet a ajouté : « ce sont près de 2000 jeunes qu’on va accompagner dans ce sens, avec une enveloppe pouvant atteindre 5 millions de francs en fonction de l’activité ».

Si les faits suivent réellement les intentions affichées, la jeunesse urbaine sera grand bénéficiaire de l’initiative, à travers une réelle réduction du chômage, ce qui aura des répercussions positives certaines sur le quotidien des ménages.

Autre destination désignée pour ces fonds : ils serviront à la mise en place d’un registre social et d’un système de payement numérique, ceci en vue d’améliorer les procédures de versement des prestations sociales de manière sécurisée et transparente.

A ces belles ambitions affichées doivent correspondre des actions efficientes et transparentes en vue de faire de ce nouveau financement un réel tremplin pour l’amélioration des conditions de vie des Camerounais.