Infos Business of Tuesday, 8 August 2023

Source: Le Zenith N°459

La bonne nouvelle est tombée pour tous les Camerounais

L'Arsel s’apprêterait à procéder à une nouvelle révision à la baisse du prix du kilowatt L'Arsel s’apprêterait à procéder à une nouvelle révision à la baisse du prix du kilowatt

C’est une bonne nouvelle qui s’annonce pour les Camerounais. Une nouvelle révision des prix du kilowatt est en perspective. En effet, apprend-on du communiqué final des travaux, le conseil d’administration de l’Agence de régulation du secteur de l’Electricité (Arsel) aurait demandé à la direction générale de « poursuivre ses contributions proactives pour le développement du secteur de l’électricité au Cameroun. Cela inclut les efforts dans l’amélioration des tarifs de l’électricité, […] et la protection des intérêts des consommateurs ».

Dans le détail, le régulateur voudrait réviser le prix du KW d’électricité de manière à préserver les intérêts des consommateurs. Mais le régulateur ne précise pas à quel pourcentage la révision dudit prix se fera. La dernière révision du prix du KW d’électricité au Cameroun a eu lieu il y a trois ans. Au terme de l’examen des dossiers tarifaires, l’Arsel avait annoncé que les tarifs d’électricité 2020 sont établis au Cameroun à 86,95 FCFA/kWh.

Ce montant représente une baisse de l’ordre de 3,69 FCFA/kWh en valeur absolue et de 4,04% en valeur relative. La baisse du coût du kWh est intervenue après la loi de finances de 2019 qui a étendu l’exonération de la TVA à une tranche de consommation plus importante. Cette tranche est en effet passée de 110 à 220 kWh. D’habitude l’État du Cameroun consacre une enveloppe de 20 milliards de FCFA annuellement pour la subvention du prix de l’électricité.

Une bonne nouvelle pour les consommateurs qui n’arrêtent plus de tancer le régulateur au vue des couleuvres que leur font avaler Eneo, le fournisseur d’électricité national. Comme on peut le constater, après sa participation significative au Salon de l’action gouvernemental Sago 2023, où l’Agence de régulation du secteur de l’électricité s’est ouverte au public plus que jamais, à travers la vulgarisation de ses missions, ses réalisations et la prise en compte de toutes les remarques et critiques des visiteurs de son stand, le commun de camerounais sait pouvoir compter sur cette structure aujourd’hui.

Bien-être des populations

Au début de l’année en cours, la nouvelle s’était répandue comme une trainée de poudre. L’Agence de régulation du secteur électrique (Arsel) a procédé depuis le 1er janvier 2023 à un aménagement de ses tarifs de vente hors taxes d’électricité, au grand ahurissement des populations. Pourtant, cette opération ne concernait principalement que les hôtels, les boulangeries et autres entreprises industrielles dont le niveau de consommation électrique est important au regard de leurs activités.

Cette décision n’a pas fait que des heureux, d’autant plus qu’elle impactait sur le panier de la ménagère même implicitement. Au sein de l’Organisation camerounaise des industries de transformation de l’acier (Ocita) par exemple, on a craint même une hausse de 30% sur les tarifs d’électricité des entreprises avec une conséquence inévitable : la répercussion par les industries des surcoûts liés à ce réajustement sur le prix sortie usine des produits.

Nkou Jean Pascal, le directeur général de l’Arsel n’est pas de cet avis. A en croire L’Agence de régulation du secteur électrique (Arsel) a procédé depuis le 1er janvier 2023 à un aménagement de ses tarifs de vente hors taxes d’électricité. Cette opération concerne principalement les hôtels, les boulangeries et autres entreprises industrielles dont le niveau de consommation électrique est important au regard de leurs activités. Cette décision n’a pas fait que des heureux.

Ajustement

Au sein de l’Organisation camerounaise des industries de transformation de l’acier (Ocita), on craint même une hausse de 30% sur les tarifs d’électricité des entreprises avec une conséquence inévitable : la répercussion par les industries des surcoûts liés à ce réajustement sur le prix sortie usine des produits.

A en croire Jean Pascal Nkou le Dg de cette entreprise, des dispositions avaient été prises pour minimiser l’impact de cet ajustement haussier sur les activités des principales cibles de l’opération. « L’ajustement des tarifs sera mis en place de manière progressive afin de ne pas modifier significativement la structure des coûts des entreprises. Ainsi, avec la nouvelle grille tarifaire et sans changement de comportement actuel des entreprises on pourrait observer une hausse moyenne de 12% des factures des clients moyenne tension, largement inférieure à l’ajustement qui aurait été nécessaire pour l’atteinte du coût de service », avait-il déclaré.

En fait, si on appliquait cette augmentation de 12% sur les charges d’électricité, ceci devrait induire un accroissement des coûts moyens de production des industries d’environ 0,72%, donc moins de 1%. Ce qui était loin d’être suffisant pour soutenir les velléités inflationnistes brandies par les entreprises, croit-il savoir.

Pour lui, l’impact de cet ajustement tarifaire sur les entreprises serait encore moindre si « ces dernières adoptaient des comportements vertueux, notamment l’ajustement de leur puissance souscrite à leur niveau de consommation réelle. Tout ceci montrait que cet ajustement tarifaire ne saurait justifier une augmentation des prix des biens de consommation », préconisait-il.

En attendant la mise en application de cette bouffée d’oxygène attendue, les populations ne peuvent que croiser les doigts, elles qui souffrent le martyr face au cout de la vie devenue un véritable supplice de tantale.