Infos Business of Friday, 19 May 2017

Source: investiraucameroun.com

La construction des infrastructures, une priorité jusqu’en 2019

La construction des infrastructures, une  priorité selon le ministère de l’Economie La construction des infrastructures, une priorité selon le ministère de l’Economie

Au cours des deux prochaines années, et en dépit d’une conjoncture économique difficile, le gouvernement camerounais ne lâchera pas du lest en matière de construction des infrastructures (ports, routes, barrages, etc.), comme c’est le cas depuis le lancement des grands projets structurants en 2012. L’assurance vient d’être donnée par l’économiste Issac Tamba, le directeur général de l’Economie et de la Programmation des investissements publics au ministère de l’Economie.

Cet universitaire réagissait ainsi à la sortie récente d’un livre publié par un groupe d’universitaires, lequel ouvrage évalue la mise en œuvre du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE), plan stratégique (2010-2020) implémenté par le gouvernement depuis 2010, en vue d’atteindre l’émergence à l’horizon 2035. Intitulé «DCSE : comment atteindre une croissance à deux chiffres», cet ouvrage critique notamment le fait pour le gouvernement camerounais d’avoir opté pour la théorie du «Big push», qui consiste à stimuler les investissements dans tous les secteurs en même temps pour pouvoir tirer la croissance économique.

«Il ne s’agit pas de la théorie du ‘’Big push’’. Nous avons axé notre stratégie essentiellement sur les infrastructures. 63% des dépenses du budget d’investissement public 2017 sont consacrées aux infrastructures. La modernisation de l’appareil de production, qui est le deuxième axe stratégique du DSCE, vient avec moins de 9%. Les autres secteurs, comme il y en a sept dans le DSCE, ont pratiquement 2%. Vous voyez donc qu’il n’y a pas une dispersion, il y a plutôt une concentration des efforts vers un secteur qui nous semble critique : celui des infrastructures. Alors, c’est la raison pour laquelle je me suis posé la question de savoir quand les gens parlent du DSCE, est ce qu’ils l’ont lu ?», rétorque Issac Tamba. Avant de poursuivre : «donc, pour vous rassurer, les choix qui ont été faits dans le DSCE ne sont pas de la dispersion. Les infrastructures demeurent notre priorité jusqu’en 2019».

Cependant, il n’en demeure pas moins que, depuis le début de son implémentation en 2010, le DSCE ne produit pas les résultats escomptés, notamment en matière de croissance économique, volet sur lequel le Cameroun, qui culmine à un taux moyen de 5% depuis 5 ans, devrait, selon les prévisions du DSCE, au moins frôler 10% en cette veille des années 2020.

«Le plan d’urgence triennal (2015-2017) décidé par le chef de l’Etat en 2014 était déjà une réponse d’ajustement du DSCE, afin de nous remettre sur le sentier initial. Nous sommes conscients des difficultés dans lesquelles nous sommes entrés depuis 2014. Nous savons que nous faisons face à des vents contraires, loin de s’estomper en 2017. Mais, je dois vous dire qu’en termes de financements, il y a des alternatives.», soutient le directeur général de l’Economie et de la Programmation des investissements publics au ministère de l’Economie.