Plusieurs produits contrefaits circulent dans nos marchés depuis quelque temps. De la contrebande sur le sucre à la cigarette en passant par les produits pharmaceutiques, le système est plutôt bien huilé et beaucoup ne semblent pas s’intéresser à ce que ce fléau fait perdre à l’Etat camerounais.

Selon le journal L’Anecdote du mardi 21 juin 2016, la contrebande fait perdre à l’État environ 650 millions de FCFA par mois. Selon des sources bien au fait de ce trafic, plus de 5000 tonnes de sucre en provenance du Nigéria entrent frauduleusement au Cameroun, mettant ainsi en difficulté la production nationale.

Une situation qui si elle persiste peut aboutir à la suppression de 7000 emplois environ au sein de la société sucrière nationale.

Par ailleurs, indique le journal, les entreprises qui respectent la règlementation voient leur chiffre d’affaires baisser. L’on en vient à se demander pourquoi les produits non réglementaires leur font concurrence sur le marché. À ce sujet, l’expert en commerce illicite à la cellule commerce du Groupement inter patronal (GICAM), Jules Kembou, trouve qu’il existe bien évidemment quelques défaillances au niveau de la douane, mais aussi au niveau des réseaux mafieux. «La douane est censée faire la police aux frontières.

Cependant, le contrôle de la douane à lui seul ne peut pas suffire à empêcher que les produits de la contrebande entrent dans les marchés», explique Jules Kembou.

Néanmoins, une prise de conscience individuelle est nécessaire pour réduire considérablement le fléau de la contrebande. Surtout que celui-ci, d’après l’Institut National de la Statistique, cause d’énormes pertes à l’économie camerounaise. Aussi, il est plus qu’urgent pour le Gouvernement camerounais de prendre des mesures drastiques afin d’éradiquer ce fléau.