Les chiffres rendus publics par l’Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (ANTIC) révèlent qu’en 2015 le trésor public camerounais a enregistré des pertes financières d’un peu plus de 4 milliards de FCFA du fait de la cyber criminalité. Toujours dans la même année, quatre opérateurs de téléphonie mobile présents au Cameroun ont eu des pertes financières chiffrées à 18 milliards de FCFA. C’est dire que la situation est assez préoccupante pour le Gouvernement représenté hier à la conférence initiée par l’Ambassade des États-Unis au Cameroun par le Ministère des Postes et Télécommunications (MINPOSTEL) et le Ministère des Finances (MINFI).

Ladite conférence portait sur la présentation du programme ATR Cyber Security mis en place par l’ATR Cyber qui est une association d’une vingtaine de compagnies américaines spécialisées dans la cyber sécurité avec des compétences touchant les différents aspects des systèmes d’information. Ousman Mey, le MINFI, a indiqué dans son discours l’adhésion du Cameroun à ce programme proposé par les États-Unis. «En effet les statistiques de la cybercriminalité dans le monde sont édifiantes. Selon une étude de Mc Afee publié en mars 2016, la cyber criminalité génère des pertes de près de 300 milliards de Dollars US chaque année; pendant que 429 millions de vols d’informations personnelles sont enregistrés à travers le monde. Par ailleurs le nombre de nouveaux logiciels malveillants s’est accru de 72%», a rapporté le Directeur Sécurité des Réseaux et Systèmes d’information du MINPOSTEL.

Parmi les outils du programme ATR Cyber Security, les experts américains proposent de réaliser d’abord un audit. L’objectif étant d’examiner la capacité du système et/ou de ses applications. Il y a ensuite le test de pénétration qui évalue activement la sécurité d’un système d’information. Puis, il y a la veille sécuritaire qui met en place des alertes de sécurité pour une meilleure rentabilité et une réponse rapide aux menaces dont les systèmes d’information font face. Il y’ a l’encryption des données qui protège des données du téléphone fixe et mobile. Il y a la formation et certification et les enquêtes digitales